Cette pentalogie de la japonaise Aki Shimazaki est un petit bijou de beauté et de délicatesse malgré son sujet relativement dramatique. Une écriture typiquement japonaise, toute en finesse qui hâpe le lecteur dans ses délicates arabesques.
Il y a donc cinq tomes. De courts volumes qui se lisent d'une traite. De toute façon, on ne peut pas lacher un tome entamé ! Et l'on n'a de cesse que de vouloir lire le suivant... La particularité de la construction de l'histoire est que chacun des cinq tomes raconte la même histoire, les mêmes événements, mais racontés par un protagoniste, témoin de l'histoire, différent. Ainsi, le premier livre "Tsubaki", est narré par Yukiko. Le second, "Hamaguri", par Yukio. Le troisième, "Tsubame", par Mariko. Le quatrième, "Wasurenagusa", par Kenji Takahashi. Et enfin, le cinquième, "Hotaru", par Tsubaki. Chacun de ces cinq personnages a un lien avec les autres, pas nécessairement familial ni générationnel, mais un vrai lien tout de même. Chacun des cinq tomes relate les mêmes événements, sur un espace-temps semblable, hormis quelques appartés dans le passé pour les personnages plus "âgés", mais appartés nécessaires pour bien comprendre le présent et le point commun entre chacun.
Les deux événements-phare de l'histoire sont le tremblement de terre de 1923 au Japon, et la bombe atomique larguée sur Nagasaki. Autour de ces deux événements dramatiques et majeurs de l'histoire nippone se délient, se dénouent, de lourds secrets parfois avoués, parfois gardés... Malgré la "dureté" de l'histoire, Aki Shimazaki a ce don de conter tout cela en retenue et avec beaucoup de dignité. De même, chacun des cinq titres a une véritable explication. Bref, j'espère vraiment, si vous ne connaissez pas encore "Le poids des secrets", vous avoir donner envie de les lire et j'espère qu'ils vous plairont autant qu'ils m'ont plu. J'ai vraiment quitter cette histoire avec un petit pincement au coeur, et je me dis que vraiment, les écrivains japonais ont le don de raconter de belles histoires...
photo : blog "Pasion de la lectura"
(parce qu'on m'a prêté ces livres et que je ne les ai plus pour les photographier !)
lu! tip top!!!
RépondreSupprimerOh que oui, "tip top" !
Supprimerje note merci
RépondreSupprimerEn espérant que l'histoire te plaise autant qu'elle m'a plu...
Supprimeroh que oui, tu m'as donnée envie de lire cette histoire!
RépondreSupprimerTu me diras ? Il me tarde de recueillir d'autres avis !
SupprimerEt voilà, Philli, je viens de passer commande chez le libraire...
RépondreSupprimerJ'ai ajouté "La poésie au cœur des arts : anthologie établie par Bruno Doucey et Christian Poslaniec", aux éditions Bruno Doucey, qui célèbre le Printemps des Poètes de cette année. Avez-vous vu la splendide affiche d'Ernest Pignon-Ernest? Je crois qu'elle vous plairait.
Les écrivains japonais sont d'une opalescente luminosité. Pour ma part, j'aborde "Eloge de l'ombre" de Junichirô Tanizaki, avec précaution...
J'ai hâte de vous voir en "1920's lady", où et comment avez-vous appris à coudre?
Au cher et prochain partage!
Muriel-Cécile
Merci Muriel-Cécile !
SupprimerAlors, oh que oui j'ai vu la très elle affiche de ce printemps des poètes, je l'ai même commandée ! "Mon" bel Arthur Rimbaud revisité de cette manière ne pouvait que me plaire ! "Opalescente luminosité", voilà l'exacte description (et avec un si joli mot), de la littérature japonaise, merci de me l'avoir écrit... "Eloge de l'ombre" est dans ma "liste à lire"... Quant à la couture, j'ai plus ou moins appris toute seule, sur le tard, mais je dois avouer que j'ai une maman couturière dans l'âme, qui, lorsque nous étions petits, nous cousait tous nos vêtements, se cousait également pour elle-même de merveilleux tailleurs, et j'ai été le témoin, alors que je faisais mes devoirs au bout de sa table de couture, de la magie avec laquelle elle transformait une pièce de tissu en un bel habit. Ce n'est pourtant donc, que tardivement, que je m'y suis moi-même lancée ! A tout bientôt pour la photo en "1920" lady", avec, je l'espère, deux beaux Gatsbys sur la photo !!!