samedi 29 septembre 2012

Nostalgie

Je ne sais pas si c'est l'âge (bientôt 44 ans !) mais je sens que j'ai de plus en plus besoin de sérénité et de tranquillité. J'aspire à une vie calme et supporte de moins en moins le stress ambiant et la sinistrose liée à ce temps de crise. Il m'arrive fréquemment de me retourner sur les souvenirs passés, surtout ceux de l'enfance, avec un brin de nostalgie, ces souvenirs heureux du temps de l'insouciance quand on vivait pleinement le bonheur présent sans se soucier de l'avenir. Ces bouffées de nostalgie provoquent en moi des envies de retour aux sources et ces envies de revenir sur les traces du passé se manifestent chez moi par un désir de retourner vivre sur la terre de mes ancêtres. Mon rêve serait de revivre en Bretagne, dans une petite longère en granit et au toit ardoisé, bordée de massifs d'hortensias et de roses trémières, près d'une lande de bruyères et d'ajoncs avec un petit sentier descendant vers la mer, cette mer bretonne, houleuse et sauvage se fracassant sur des chaos rocheux et faisant s'envoler embruns et écume sous les vols et les cris des goélands planant sous le vent... Des envies d'exposer mon visage aux rafales du vent, des envies de mettre un ciré, des bottes et de marcher des heures durant sur d'immenses plages, des envies de pêche aux coques à marée basse... Des envies de ne plus travailler, de ne plus être assaillie par le quotidien et se laisser vivre au gré des saisons. Des envies de ne plus me lever aux aurores et de ne plus passer mes journées enfermée entre les quatre murs d'une entreprise, des envies de ne plus avoir le cerveau pollué la nuit par ce que j'ai oublié de faire ou ce que j'aurai à faire le lendemain...

C'est mon doux rêve, quelque peu utopique certes, mais il me plait à m'y plonger dedans et quand je me laisse aller à cette rêverie, loin de me déprimer ou de me frustrer, elle me fait du bien ! Et qui sait, peut-être un jour...

En référence musicale à cet article, voici une chanson de Tri Yann qui évoque parfaitement cet état d'esprit et représente mes racines et mon enfance...




jeudi 27 septembre 2012

Laissez brûler les p'tits papiers...



... Papier de riz ou d'Arménie... Comme le chantait joliment Régine sur des paroles et musique de Serge Gainsbourg.

J'ai déjà évoqué mon souvenir du papier d'Arménie ici et cet été, j'ai découvert dans ma très chère petite "Droguerie Maritime" de Saint-Malo, le papier d'Arménie à la rose. Sans même le brûler, rien qu'en sentant les petites feuilles, il dégageait une délicieuse et douce odeur, j'ai donc craqué et j'ai bien fait, sa senteur est vraiment délicate ! Il y avait également la bougie parfumée, je ne l'ai pas prise mais le regrette maintenant ! Tant pis, la prochaine fois !

mardi 25 septembre 2012

Dans la famille Delerm : la mère !

A force de parler régulièrement des Delerm Père et Fils, qui m'inspirent tous deux, le premier par sa manière d'écrire et sa façon récurrente d'évoquer les petites choses du quotidien qui me ravit, le second, par son univers musical et ses références qui me parlent, une de mes lectrice m'a à plusieurs reprises demander si dans la famille Delerm, la Maman Martine ne m'inspirait pas également ?

Je prends aujourd'hui le temps de répondre que oui, j'apprécie également beaucoup le travail de Martine Delerm. Auteure de littérature jeunesse, elle est également illustratrice et a participé à l'écriture d'ouvrages collectifs tels que "Petite géographie intime" et "Petite brocante intime", des petits bouquins comme je les aime évoquant le souvenir de lieux et d'objets qui ont marqué nos mémoires. Ses albums aux textes poétiques et aux illustrations pastel sont de petites merveilles de douceur.

Son album "Fragiles", en collaboration avec son époux Philippe, m'a particulièrement émue. Il évoque le temps, l'enfance, l'oubli, le courage et vingt-six autres thèmes illustrés avec beaucoup de finesse par Martine, et commentés de petites citations écrites par Philippe. Ce livre m'a accompagnée lors d'une période douloureuse de ma vie, et j'aimais m'y réfugier pour y trouver un peu de douceur et d'évasion. Cet album m'est très cher.

Extrait :
Le voyage
Partout on s'emmène soi-même. Alors partir sans vouloir un ailleurs. Partir pour se trouver. Dans le silence, dans l'espace. Juste au dessus du temps, juste au-delà des peines. Partir sans oublier. Pour regarder de plus haut, faire semblant de se laisser aller au vent. Pour inventer le sens du fil qui nous attache.



dimanche 23 septembre 2012

Une petite Madeleine de Proust

Voici un petit bouquin qui se lit comme on laisserait fondre un bonbon acidulé sur sa langue... Voici un petit bouquin qui se lit d'une traite, avec plaisir qui vous laisse par moment échapper un sourire.

L'auteur y dresse, dans une énumération sans lien entre elles, toutes ces petites choses qui font "le sel de la vie" et constituent la trame de notre existence, tous ces petits bonheurs que l'on cueille au hasard de nos pérégrinations, ces petits riens, ces petits souvenirs heureux ou moins heureux qui ont rempli votre vie et ont compté pour vous, enfin, pour elle en l'occurence, mais en ce qui me concerne, je me suis retrouvée dans nombre de ses souvenirs, j'ai souri à l'évocation de choses que j'ai moi-mêmes vécues, de souvenirs qui furent miens, je me suis reconnue dans certains lieux, certaines expressions, certaines sensations... J'ai compris ce qu'elle avait ressenti en évoquant des souvenirs d'Afrique ou de Bretagne et ce petit bouquin a créé une parenthèse, une bulle autour de moi, tout au long de sa lecture.

C'est une vraie guimauve, une madeleine de Proust !

"Le sel de la vie"
Françoise Héritier


samedi 22 septembre 2012

L'oiseau à ressort...

"L'oiseau à ressort existe réellement. Je ne sais pas à quoi il ressemble. Je ne l'ai jamais vu. La seule cose que je connaisse de lui, c'est son cri : ki kii kiii ! Il se perche sur une branche d'arbre et remonte régulièrement la pendule du monde. Sans son intervention, le monde ne peut pas fonctionner. Tout le monde l'ignore. Les gens sur Terre croient que le monde fonctionne correctement grâce à un mécanisme gigantesque, complexe, splendide. Eh bien, non. En fait, l'oiseau à ressort se rend dans toutes sortes d'endroits, et là où il est, il remonte peu à peu les petits rouages qui font marcher le monde. C'est un oiseau tout simple, à l'image d'un jouet mécanique. Mais son mécanisme est spécifique de l'oiseau à ressort."

"Je fermai les yeux pour écouter les bruits du monde. Le chant d'une colombe retentit quelque part. Rlou, rlou, rlou, répétait-elle infatigablement, d'un roucoulement rempli de bonnes intentions pour le monde. Il bénissait le matin d'été et annonçait aux hommes le début d'une journée. Mais s'il n'y a que ça, pensai-je, ce n'est pas suffisant. Il faut que quelqu'un remonte la pendule."

Haruki Murakami

J'adore ! C'est tellement poétique, tellement sensible, tellement beau...

Merci Karine de m'avoir fait découvrir Murakami, merci de savoir bien souvent et très pertinemment ce qui va me plaire... Sans toi, je n'aurais sans doute jamais découvert l'univers si beau de cet auteur.

jeudi 20 septembre 2012

Les autres gens...



Avec "Les autres gens", j'ai découvert un concept de bande dessinée dont j'ignorais l'existence et qui m'a séduite par son côté tout fait novateur : la bédénovela.

J'avais lu le premier tome il y a quelques mois et avais mis en réservation les tomes 2, 3 et 4, continuellement empruntés à la médiathèque... Apparemment, "d'autres gens" que moi étaient accros à cette histoire ! Enfin, ils furent à moi durant quelques semaines et j'ai pu découvrir la suite de l'histoire !

Mais avant d'être une série d'albums, ce soap-opera fut tout autre chose : une oeuvre collective publiée quotidiennement sur le web durant des mois.

Le concept :
Chaque jour entre mars 2010 et juin 2012, un chapitre a été mis en ligne par Thomas Cadène, initiateur du projet et toute une génération de dessinateurs blogueurs, mettant en scène, sur le web, un feuilleton au croisement de la BD et du manga. Avec sa totale liberté graphique et son rythme quotidien, le web-feuilleton "Les autres gens" a développé jour après jour une approche à la fois novatrice et très premier degré du medium BD. La série ose l'amour, les larmes et les drames petits et grands. Elle révèle aussi les meilleurs talents d'aujourd'hui, primés et honorés dans tous les festivals (Bastien Vivès, Nicolas Nemiri, Kris, Aseyn, Vincent Sorel, Thomas Cadène et tous les autres).

L'histoire :
Mathilde Islematy, jeune étudiante en droit, empoche la coquette somme de 30 millions d'Euros à la loterie après avoir donné au hasard 3 numéros à un inconnu qui était en peine de remplir sa grille tout seul, lui promettant de partager ses gains avec elle s'il venait à gagner. Prenant cela pour une pathétique technique de drague, elle rechigne au départ à laisser son numéro de portable à l'inconnu mais finit par céder. L'inconnu, heureux gagnant du jackpost, tiendra sa promesse et le destin de Mathilde s'en verra bouleversé. Tout au long de l'histoire, de nombreux personnages gravitent autour de Mathilde et c'est vraiment à un feuilleton quotidien et à des tranches de vies croisées que l'on se laisse prendre !

Moi qui déteste les séries télévisées et les feuilletons en général, j'ai été très séduite par le côté soap-opera, probablement parce qu'en amoureuse des livres, j'ai aimé son support papier (je n'ai découvert la véritable histoire de la diffusion durant des mois sur le web qu'après avoir démarré la lecture papier !). Mais ce qui m'a le plus interpellée et emballée, c'est le concept du dessinateur qui change à chaque chapitre : on assiste ainsi à une suite de l'histoire avec les mêmes personnages ou de nouveaux protagonistes, mais les illustrateurs changent. On a ainsi une approche différente des personnages et des lieux et j'aime assez la petite gymnastique que cela entraîne ! Par ailleurs, les personnages sont attachants et l'histoire truffée de rebondissements.
Bref, il me tarde d'en découvrir la suite, ma réservation en médiathèque est faite, car oui vraiment, les autres gens de Strasbourg l'aiment également !  

dimanche 16 septembre 2012

2 films = 2 B.O.



Deux très beaux films de Christophe Honoré, ça donne deux très belles bandes originales signées Alex Beaupain...

J'ai récemment vu "Les chansons d'amour" et les "Bien-aimés" (avec entre autre dans les deux films, Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni et Louis Garrel) et ait vraiment craqué pour ces belles et difficiles, voire torturées histoires d'amour mises en chanson par l'excellent Alex Beaupain. J'aime beaucoup l'association du film avec les chansons, il ne s'agit pas de comédies musicales mais d'une illustration sonore des films avec de belles chansons qui suivent la progression de l'histoire. Alex Beaupain réussit  à merveille l'exercice et les acteurs-interprètes se révèlent bon chanteurs !

Alex Beaupain ne se contente pas d'écrire de belles musiques du film, il interprète également ses propres compositions et c'est d'ailleurs par son premier album, "Garçon d'honneur" que je l'ai découvert, puis par son superbe second, "33 tours". Je ne connais pas encore le dernier, "Pourquoi battait mon coeur", mais avec un titre pareil, et connaissant le talent du garçon, je ne doute pas une seconde de la qualité de l'album !

 

jeudi 13 septembre 2012

Un nouvel oiseau dans le paysage !

Vous connaissez ma passion pour les petits oiseaux... Eh bien je vous présente la dernière petite création qui a occupé mes mimines le week-end dernier !

J'ai plagié Murakami en l'appelant "l'oiseau à ressort" puisque c'est ma lecture actuelle ! Et puis je trouve ça très poétique "l'oiseau qui vient tous les jours remonter les ressorts de notre petit monde paisible"... Et puis comme celui-ci est élégant, je l'ai agrémenté d'un petit ruban autour du cou !



mardi 11 septembre 2012

Guitare : work in progress

Enfin "work in progress", c'est vite dit ! Ma façon de jouer reste toujours extrêmement tatonnante, hésitante et peu académique, mais voilà, je continue toute seule dans mon coin à apprendre quelques petites chansons à la guitare, à bidouiller comme je le sens, et peu importe si c'est approximatif et pas très joli puisque ça me plait et que j'y prends du plaisir. Je n'ai même pas envie de prendre de cours en fait, cette façon d'apprendre en autodidacte me convient parfaitement !

Voilà donc, depuis mes tous premiers essais à la guitare fin avril, après m'être entraînée et avoir bien progressé sur le tout premier titre appris, "Dis, quand reviendras-tu", j'ai fait quelques essais musicaux que voici. Encore une fois, pardonnez mon approximation, mes couacs, mes blancs entre les accords et ma façon de chercher où je dois mettre mes doigts, mais cela ne fait à peine cinq mois que j'ai commencé et je ne m'entraîne pas tous les jours, loin de là ! Désolée aussi pour la piètre qualité accoustique, mon appareil photo ne fait pas stéréo ! Allez, je me lance, voici mes dernières tentatives.

1/ These boots are made for walking (et c'est là qu'on se rend compte que chanter en anglais en jouant n'est pas si évident que cela. J'ai du faire un travail particulier pour retenir la chanson : comprendre ce qu'elle voulait dire, la traduire en français dans ma tête, et ensuite, cela a tout de suite été plus facile !) :




2/ C'était l'hiver de Francis Cabrel :




3/ Ma liberté de penser de Florent Pagny :




Et puis il y en avait une quatrième mais je vous l'épargne, j'ai trop honte, il faut que je l'améliore encore un chouïa avant d'oser la mettre en ligne : Suzanne de la Grande Sophie, elle est très difficile et il y a un si mineur que je maîtrise encore vraiment très mal. Ce sera donc pour la prochaine fois, avec peut-être "Les petits papiers".

samedi 8 septembre 2012

Lectures de vacances

4 semaines de vacances = 4 romans lus :

La sirène - Camilla Läckberg

En refermant "L'enfant allemand" il y a un peu plus d'un an, opus qui révélait à Erika et sa soeur le lourd secret de leur mère décédée, je ne pensais pas retourner un jour à Fjällbacka partager à nouveau le quotidien d'Erika, Patrick & co et enquêter avec eux sur un nouveau meurtre bien étrange... Quelle ne fut donc pas ma joie quand j'appris qu'une sixième aventure était sortie ! J'ai retrouvé avec joie tout ce petit monde embarqué dans une étrange et surréaliste histoire. Camilla Läckberg nous entraine effectivement cette fois-ci sur un terrain plus fantastique, du moins, c'est le sentiment que l'on a au fur et à mesure de la lecture, avant le dénouement final. Les enquêtes du commissariat de Tanumshede (enfin on devrait plutôt dire les enquêtes d'Erika !) sont toujours auss prenantes, époustouflantes et haletantes du début à la fin. Je vous conseille vivement cette série si vous ne vous êtes pas encore laissé emporté par son suspense, l'efficacité de son écriture et sa construction littéraire. Cet épisode nous embarque dans une sombre histoire de vengeance mêlant souvenirs d'enfance sur fond de schizophrénie, mais j'en ai déjà trop dit !

Petit rappel de l'ordre dans lequel livre les livres :
1/ La princesse des glaces
2/ Le prédicateur
3/ Le tailleur de pierres
4/ L'oiseau de mauvais augure
5/ L'enfant allemand
6/ La sirène

Avant d'aller dormir - S.J. Watson

Un thriller psychologique qui vous tient en haleine du début à la fin. Idéal pour une lecture de vacances car quand vous commencez, vous n'avez plus envie de lacher les 350 pages de suspense qui vous happent ! L'histoire : Christine se réveille chaque matin sans savoir où elle est et sans rien se souvenir de sa vie. Elle se découvre dans le miroir, âgée de 47 ans alors qu'elle pense être encore jeune fille. A ce stade, on pense automatiquement à "La vie d'une autre" de Frédérique Deghelt, sauf que là, l'histoire se répète chaque matin, et chaque jour, son mari Ben lui fait un résumé de sa vie, lui expliquant que suite à un accident survenu vingt ans plus tôt, elle a perdu la mémoire et ne se rappelle de rien. C'est là qu'un troisième personnage d'une importance capitale entre en jeu, le docteur Nash. Ce dernier, faisant des recherches scientifiques sur son cas particulier, la contacte chaque matin pour lui dire d'aller lire son journal intime caché dans le fond de l'armoire, journal qu'il lui a lui-même conseillé d'écrire jour après jour, à l'insu de son mari, pour tout noter au fur et à mesure des révalations de Ben et des souvenirs qui lui reviennent. A un moment de l'histoire, je me demandais si l'on ne naviguait pas entre une histoire de mort genre 6ème sens ou une histoire de folie genre Shutter Island... je me demandais où l'auteur et Christine nous emmenaient et comment tout cela allait se terminer ! Prenant, jusqu'à la dernière scène !

La demoiselle de Saint-Malo - Bernard Clément

Pas de vacances chez Maman sans un bouquin sur Saint-Malo à lire ! Cette année, se fut "la demoiselle de Saint-Malo", roman historique et histoire vraie, se déroulant dans la cité corsaire en pleine révolution française quand l'armée révolutionnaire chassait le riche bourgeois. Dans ce contexte, l'histoire d'amour entre Félix, jeune soldat révolutionnaire et Charlotte, fille d'un riche aristocrate malouin sera-t-elle viable ? Saint-Malo est une ville de plus en plus prolifique en auteurs et cela fait plaisir de voir que leurs ouvrages sont publiés. J'avais découvert l'an dernier "A l'ombre des remparts" de Michèle Foulain, écrivaine malouine qui habite près de chez Maman d'ailleurs, et dont la suite est sortie cet été. Une maison d'édition, les Editions Pascal Galodé a même pignon sur rue Intra-Muros pour promouvoir et vendre moults ouvrages d'écrivains du cru. Cela fait chaud au coeur de voir que de jeunes maisons d'édition publient ainsi et font découvrir de nouveaux talents littéraires.

1Q84 - Haruki Murakami

J'avais laissé Tengo et Aomamé à la fin du livre 2 en juin dernier et je les ai retrouvés avec excitation pour le 3ème et dernier tome de leur histoire onirique et surréaliste, dans ce monde où deux lunes se côtoient chaque nuit, où des Little People tissent des chrysalides de l'air et où Tengo et Aomamé se cherchent désespérément... J'avais été très emballée par les deux premiers tomes de cette incroyable histoire de mondes parallèles et il me tardait d'en découvrir le dénouement et de trouver une explication à tout cela, même si j'imaginais un peu comment allait se terminer l'histoire des deux héros ! Après "Kafka sur le rivage" et "1Q84", je suis en train de lire les "Chroniques de l'oiseau à ressort" et je peux désormais classé Haruki Murakami dans mes écrivains favoris, quelle écriture, quelle imagination !

mercredi 5 septembre 2012

Seeker Lover Keeper...

... Mon nouveau coup de coeur musical ! Belle musique, belles voix, et en l'occurence sur la chanson "Even though I'm a woman", joli clip... Je craque sur l'album entier, une belle découverte comme je les aime !



Seeker Lover Keeper, c’est la rencontre fascinante de trois des plus talentueuses auteures, compositrices et interprètes australiennes d’aujourd’hui.

Individuellement, ce trio est composé de : Sarah Blasko, Sally Seltmann et Holly Throsby, trois artistes qui, en solo, ont été récompensées et saluées par la critique internationale.

À l’origine, ces trois amies de longue date ont imaginé Seeker Lover Keeper comme un moyen de tourner ensemble et d’échanger chaque soir leurs chansons. C’est Sally qui a suggéré de former un groupe, et elle encore qui en a trouvé le nom – « j’aime l’association de ces trois mots et la façon dont ils laissent entendre que l’une d’entre nous est Seeker (la chercheuse), l’autre Lover (l’amoureuse) et la troisième, Keeper (la gardienne) ».

Seeker Lover Keeper est devenu un refuge où les idées de chansons, parfois disparates, nécessitant une aide extérieure ou une autre voix, peuvent être troquées et exploitées. Souvent, l’une des artistes a proposé un morceau en ayant une interprète en tête, comme dans le cas du single, « Even Though I’m A Woman », écrit par Sally et chanté par Holly. Si Sally avait déjà composé pour d’autres dans le passé, notamment Feist (« 1, 2, 3, 4 », etc…), Holly et Sarah ne s’étaient jamais livrées à cet exercice auparavant.
Source : Philippart Communication

dimanche 2 septembre 2012

Beau roman graphique...

Lu tout à l'heure, un très beau roman graphique sur lequel j'ai craqué à la librairie hier : "Transat" de Aude Picault :

Aude, trentenaire célibataire vit à Paris dans le tourbillon du quotidien. Ce "métro-boulot-dodo" agrémenté de relations qu'elle trouve de plus en plus superficielles la conduisent à vouloir faire autre chose de sa vie. Elle a toutefois conscience que changer du tout au tout est risqué et peut fondamentalement changer, perturber le cours de son existence, et ça, ça fait peur… Pourtant, elle est consciente, a contrario, qu'elle a de plus en plus de mal à supporter ce quotidien qui la bouffe, ses relations avec des gens qui ne pensent qu'à eux et se soucient peu de vous lorsqu'ils vous disent "et toi alors, comment ça va ?...". Aude craint de s'engluer dans sa routine et ne comprend plus la perte d'authenticité relationnelle qui l'environne. C'est ainsi qu'elle attend avec impatience deux périodes de congé qu'elle a préparées, la première, dix jours seule sur une île bretonne qui lui permettra de réaliser un projet qui lui tient à cœur mais lui fera ouvrir les yeux sur le fait qu'il est difficile de vivre sans les autres. La deuxième, une traversée de l'Atlantique sur un voilier la menant vers les Caraïbes lui révélera ce qu'est "la vraie vie"…


Extrait :

- En mer, il faut être PRESENT à ce qu'on fait. Chaque geste a sa valeur…

- Voilà, eh bien moi, avant de partir, j'étais dans l'état inverse, où chaque geste me semblait vide de sens. Tu sais, cette angoisse qui te prend, pollue ton regard rendant tout négatif et vain. La peur de se figer dans une vie trop étroite. Parce qu'à 20 ans le monde s'ouvre à toi… et à 30 tu prends conscience que réaliser l'être formidable qui se cache en toi est plus compliqué que prévu. Alors on s'arrange avec le réel en essayant de ne pas trop se résigner, en jonglant de façon plus ou moins honnête avec soi-même. Et finalement, on fait nos choix en fonction de ce que propose notre environnement, du contexte, de notre degré de conscience, des rencontres que l'on fait, de celles que l'on rate… Chaque choix dérive d'une multitude de non-choix. En fait, l'angoisse que je décrivais tout à l'heure, est celle de rater sa vie. Si je trouve mon quotidien vide de sens, alors je ne le "vis" pas, je passe à côté. Donc je rate ma vie.

- On ne peut pas rater sa vie…

- Mais comment ça ?!

- Tu ne peux pas "rater" ni "réussir" ta vie, tu ne peux que la VIVRE…

 
Cette histoire m'a beaucoup touchée et toucherait j'en suis sûre beaucoup d'entre vous qui vous questionnez, comme moi parfois, sur l'intérêt de son quotidien et de sa routine, sur le fait de "rêver une autre vie" sur l'interrogation que l'on a parfois du bien-fondé de ce que l'on fait, de ce pour quoi on se lève chaque matin.... A méditer.....