jeudi 13 décembre 2012

Mon double-célébrité



Cela pourrait être le résultat d'un test de magazine féminin : à quelle célébrité ressemblez-vous ?


Vous est-il déjà arrivé de vous dire, en voyant ou en écoutant quelqu'un de connu, que cette personne pourrait être votre double ? Ou tout au moins votre ami(e), votre soeur (frère) ? ...

Eh bien c'est la sensation que j'ai eue en découvrant Armelle dans l'émission "La parenthèse inattendue" de Frédéric Lopez. A la base, Armelle est une personnalité que j'apprécie beaucoup pour son côté délirant, naturel, simple et qui ne se la joue pas. On sent en elle quelqu'un de vrai, d'honnête et sincère. Bien des personnes ne retiennent d'elle que la Maëva un peu nunuche de Caméra Café, mais il ne s'agit là que d'un rôle ! C'est quelqu'un de très intelligent, cultivé et avec un degré d'auto-dérision absolument fabuleux (sa pub pour une lavette, pour laquelle elle a eu un prix d'interprétation en est l'illustration type !). On peut aussi la trouver agaçante avec ses mimiques et sa façon de parler, moi je trouve ça marrant !

Tout ça pour dire que lorsque j'ai vu l'émission, je suis restée scotchée ! Je me reconnaissais dans quasiment tout ce qu'elle disait, dans sa personnalité, dans sa façon de voir les choses, dans son authenticité et son côté décalé ! Je regardais souvent mon Philou en lui disant "comme moi" ! J'ai été très touchée par cette femme, et si elle n'est ni ma soeur ni mon amie, j'ai l'impression de voir en elle, un peu le reflet de moi-même... mon "double-célébrité" ! Vous me direz qu'il y aurait sans doute plus glamour comme "double-célébrité", comme Marie Drucker ou Adriana Karembeu, mais j'assume ma "ressemblance" avec elle !
* * *

J'ai noté quelques passages de l'émission qui m'ont plus particulièrement interpellée :

Frédéric Lopez : L'enfant que vous étiez se sentait différent des autres puisque votre meilleure amie lorsque vous aviez cinq ans, était née au 19ème siècle ?

Armelle : oui, ma première camarade de jeu, c'était une dame qui était née avant 1900, c'était une vieille dame et je l'adorais et j'allais chez elle, je frappais à sa porte et je disais "êtes-vous là Madame…" et puis elle m'ouvrait et puis on chantait des chansons, elle me faisait des beignets… C'est presque irréel parce qu'elle est née au 19ème siècle…

Eric-Emmanuel Schmitt : tu as eu une enfance à la Comtesse de Ségur en fait !

Armelle : c'est exactement ça, d'ailleurs j'adorais la Comtesse de Ségur. C'est aussi pour ça que je me sens souvent décalée parce que c'est comme si les époques passées étaient plus proches de moi que ce que l'on vit aujourd'hui.

Armelle, découvrant des poupées Matriochka dans le grenier : Oh, les Matriochkas… Alors moi j'adorais les Matriochkas, parce qu'il y en avait toujours une plus petite que l'autre… Regarde, même celle-là elle s'ouvre ! Regarde, il y en a encore une, il y en a toujours encore une au moment où l'on croit que c'est fini !

Armelle découvrant une édition des Malheurs de Sophie dans le grenier : moi j'avais exactement ça, ce livre-là, cette édition-là, la Comtesse de Ségur, née Rostopchine. Quand on est enfant, on voit écrit "Comtesse de Ségur", Née Rostopchine ça ne veut rien dire ! On se dit "c'est quoi née Rostopchine, c'était son nom de jeune fille, elle était russe, mais quand on est enfant, on ne sait pas ce que ça veut dire, c'est comme à la fin des dessins animés, y avait "the end" (elle prononce "te ande", on comprenait pas ce que ça voulait dire !

Armelle : Quand on est enfant, on vit souvent dans l'époque qui nous a précédée parce qu'on est élevé par des gens qui eux sont de l'époque vingt avant par exemple, donc moi j'ai l'impression d'avoir grandi dans la France des années 50...

Frédéric Lopez : C'est marrant que vous disiez cela parce que vous avez toujours eu le sentiment de ne pas vivre dans votre époque…

Armelle : Non, moi j'étais toujours connectée ailleurs, j'étais dans mon monde, les gens des époques passées sont plus présents pour moi que souvent les gens qui m'entourent, je me sens beaucoup plus proche d'eux, de leur façon de parler et leur façon de voir les choses, le langage… J'adorais les robes à crinoline, je trouvais cela extraordinaire…

Frédéric Lopez : Et enfance sociale ou solitaire ?

Armelle : Solitaire, j'étais une grande rêveuse, voilà… Je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours un livre dans mon sac, toujours… Pour moi le drame, c'est de partir sans avoir un livre, parce que dès que vous êtes coincé quelque part… pof (elle ouvre un livre) et on s'en fout, ça peut durer des heures, on n'est pas stressé, on ne s'énerve pas et on est libre !

Armelle parlant de son adolescence : j'étais très intello, dans mes bouquins, dans mes machins dans mes trucs, je détestais les boums, les boîtes de nuit tout ça, parce que c'est comme si il y avait une attitude qu'on était obligé d'avoir, on est obligé de s'amuser, on est obligé de ricaner bêtement […] Moi j'étais un peu comme un personnage de Molière qui s'appelle Elise, qui croyait toujours qu'on était amoureux d'elle, et puis je me faisais tout un cirque dans ma tête… J'étais dans mes histoires, très romantique… Je me souviens, il y avait un garçon que j'aimais bien, et moi je faisais du piano à l'heure du déjeuner, alors je jouais sur un piano à l'école et j'avais calculé qu'à 13 h 20, il passait, alors à 13 h 18, je commençais à jouer un truc que je trouvais très beau (elle mime en faisant la folle !), il passait et je me disais "peut-être qu'il va entendre" !

Alors qu'Eric-Emmanuel Schmitt joue un très bel air au piano (du Chopin il me semble), Armelle prend un livre dans le salon et va s'asseoir sur la balancelle dans le jardin…

Frédéric Lopez : vous lisez quoi là ?

Armelle : eh bien j'ai trouvé un super livre d'Histoire de France, moi j'adore l'Histoire de France parce que dans Histoire de France, il y a "histoire", et donc, ça raconte des histoires, il est beau, c'est une belle édition (F.L. pousse la balancelle –so romantic–), il y a plein d'illustrations, de gravures...

Frédéric Lopez : mais en vrai, vous lisez des livres comme ça ?

Armelle : oui oui, j'adore l'Histoire, parce que pour comprendre le temps présent, c'est bien de comprendre ce qu'il s'est passé avant nous parce que ce qui nous arrive maintenant, ce n'est pas le hasard et puis ça fait rêver, et puis dans la vie d'aujourd'hui, il y a plein de signes d'autrefois qui nous sont tout le temps envoyés, les noms des rues, des lieux, de famille, les traditions…


Voilà, à travers ces quelques passages, j'ai retrouvé beaucoup de choses de ma personnalité...

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