mardi 19 février 2013

Avant de les rendre...



Avant de les rapporter à la médiathèque, voici un petit bilan de mes dernières lectures :

.  . La page blanche de Pénélope Bagieu et Boulet : une bien belle BD sur la thématique de l'amnésie. Eloïse, jeune trentenaire, se retrouve tout à coup assise sur un banc, à Paris, mais il semble qu'elle ait complètement oublié pourquoi elle est là, comment elle y est arrivée, et pire, qui elle est ! C'est comme si elle se réveillait tout à coup sur ce banc sans ne rien se rappeler de son passé. Grace aux effets personnels qu'elle trouve dans son sac à main, elle va découvrir comment elle s'appelle et retrouver son domicile. Eloïse se lance alors à la recherche de son passé, de sa personnalité et de sa vie. Cette quête va donner lieu à des situations cocasses, mais grace au soutien d'une collègue de boulot, elle réussira, petit à petit à se retrouver. Le sujet est traité avec beaucoup de fraîcheur et d'humour et j'avoue avoir été très touchée par la symbolique de la dernière vignette. Une BD que je recommande vivement pour la pertinence de l'histoire, l'humour, la tendresse, et le joli graphisme de Pénélope Bagieu.

.  . Le caveau de famille de Katarina Mazetti : la suite du "Mec de la tombe d'à côté" que j'avais lu pendant les vacances de Noël mais dont je n'avais pas parlé ici. C'est une petite lecture bien sympathique où l'on retrouve les personnages attachants de Benny et Désirée que l'on avait quittés entre rupture et retrouvailles ! Leur amour sera-t-il plus fort que leurs différences ? C'est cocasse, dynamique, une lecture vraiment enthousiasmante, et comme pour le tome précédent, j'ai beaucoup aimé la narration alternant des chapitres où, chacun se raconte à tour de rôle. Enlevé et distrayant !

.  . Certaines n'avaient jamais vu la mer de Julie Otsuka : un très beau roman racontant l'émigration des japonaises vers les Etats-Unis au début du XXème siècle. L'histoire est un peu triste mais l'écriture est sublime, on croirait lire un long poême, sans jamais s'en lasser, c'est beau et émouvant, et l'auteure, par sa poésie nous envoie de belles images, on imagine, on visualise même, la beauté des kimonos, la dûreté du travail aux champs, l'esthétisme des japonais... La narration sous forme de litanie donne l'impression d'être dans un conte : une lecture bien douce malgré le sujet.

.  . Je termine par la plus "bizarre" de mes dernières lectures : La chevelure sacrifiée de Bohumil Hrabal. Je ne connaissans pas du tout cet écrivain Tchèque et encore moins ce titre. Si j'ai eu envie de le lire c'est parce qu'il faisait partie d'une sélection de livres sensés "rendre heureux", cité dans le dossier "spécial bonheur" du dernier LIRE.  J'ai été surprise, déçue et me suis forcée à en terminer la lecture pour connaître la fin, mais non, rien à faire, je n'ai pas accroché du tout. Il paraît pourtant qu'il s'agit d'un "véritable hymne à la joie" et d'une "lecture qui nous scotche au merveilleux pendant trois heures de pur bonheur"... Je ne dois pas avoir la même notion du bonheur, mais tous les goûts littéraires sont dans la nature et ce goût-là n'était pas le mien ! Pour résumer tout de même brièvement : dans une petite ville Tchèque, proche de Prague, dans les années 20, Maryska, jeune femme fantasque, narre sa vie quotidienne aux côtés de son mari Francin, gérant de brasserie. Au fil du récit, elle nous fait partager ses aventures cocasses voire complètement farfelues ! Le souvenir laissé par cette lecture : une incroyable scène de découpage de cochon, de fabrication de boudin et de course-poursuite, les mains pleines de farce et de sang de cochon, à travers la brasserie, alors que le conseil d'administration est en train de siéger (et il fallait avoir le coeur bien accroché, car j'ai lu cette scène au petit matin avant de me lever !!!).

... C'est marrant, c'est du livre que j'ai le moins aimé dont j'ai le plus parlé !

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