mercredi 20 mars 2013

Et j'ai tendu l'autre joue...

... Pour recevoir ma deuxième claque !

Cinématographique cette fois. Et très violente...
Si vous voulez savoir ce que c'est que se prendre une bonne claque cinématographique, faites comme moi, regardez le film "We need to talk about Kevin".

Une tripotée d'adjectifs me viennent en tête en y repensant : psychologiquement puissant, effroyable, glaçant, captivant, machiavélique, angoissant, violent, dérangeant... Ce film m'a profondément remuée et a même perturbé mon sommeil ! Mais je m'en doutais un peu en allant me coucher car j'étais encore "saisie" par la puissance de l'histoire.

"We need to talk about Kevin" nous plonge dans le terrible problème des relations mère/fils, mais dans ce film, le problème prend des proportions glaçantes, glauques même. La première scène donne le ton mais sans savoir où elle va nous emmener. C'est un peu "longuet" on peut vouloir dire "stop", mais on s'accroche car on se demande vers où l'on va. Le film est basé sur de nombreux flashbacks entremêlés dans lesquels la maman (prodigieuse Tilda Swinton) revient sur des périodes de sa vie qui vont de la conception de son fils Kevin jusqu'à la cruauté finale. La couleur rouge est omniprésente tout au long du film (ours en peluche, ballon, boîtes de soupe à la tomate, giclées de peinture... et contribue à transmettre une angoisse encore plus palpable.

Au final, les pièces du puzzle finissent pas s'imbriquer les unes aux autres jusqu'au dénouement final, jusqu'à l'horreur. Il n'y a pas véritablement de scènes violentes, tout passe par le psycho, les sous-entendus, les attitudes... Le sujet traité aborde le questionnement de beaucoup de mères : "qu'ai-je fait ? ou n'ai-je fait ? qu'aurais-je du faire ?"...

Les acteurs sont tout simplement époustouflants : Tilda Swinton en maman visiblement dénuée d'instinct maternel puis désemparée face au(x) comportement(s) de son fils, et finalement, la seule en fait à oser lui tenir tête lorsque c'est nécessaire. La seule également à continuer à le voir "après". Puis Ezra Miller, en ado cinglant de perversité et de machiavélisme, manipulateur, calculateur et cynique. Beaucoup des émotions transmises par les acteurs passent par les regards, les paroles et les sourires glaçants du fils.

Un vrai choc donc, et une ascenscion dans la violence psychologique qui ne laisse pas de marbre. En revanche, le dernier dialogue, la dernière réplique laissent perplexe. Perso, j'aurais bien voulu savoir pourquoi tout cela...

Je pourrai encore en parler longtemps, un peu dans tous les sens d'ailleurs, tant je suis encore "à chaud" et encore perturbée par cette histoire, mais je ne voudrais pas en dévoiler trop. Le mieux donc, c'est de le voir... si bien sûr, vous aimez ce genre de drame psychologique. Attention toutefois, à ne pas mettre sous les yeux des plus jeunes (il est d'ailleurs interdit aux moins de 12 ans).

Voici quelques photos extraites du film que je trouve très belles. J'ai d'ailleurs oublié de mentionner que l'esthétisme tenait -à mon sens- une grande place dans le film.




5 commentaires:

  1. Je crois que j'attendrai. Pas envie d'être trop remuée :)

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  2. et bien moi, ça me dit ce film...mais est ce une fin en queue de poisson ?

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  3. Je ne dirais pas que c'est une fin en queue de poisson, mais plutôt que l'on reste sur sa faim (fin ?)parce que finalement, on ne sait pas le "pourquoi de tout cela". Alors tu te fais ta propre idée sur la question... Tu me diras si tu le regardes !

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  4. Tu me donnes envie de le voir dis donc donc.

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  5. Tu me donnes envie de le voir dis donc donc.

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