vendredi 13 décembre 2013

El silbo de la Gomera...

Quelle belle histoire... Comme chaque vendredi après le boulot, je prends la voiture pour rentrer et je sais que c'est l'heure de l'émission "On parle musique" sur FI. J'entends que l'on va parler de Féloche, artiste que je ne connais pas. Je m'apprête à mettre un CD quand tout à coup, les mots "hommes qui parlent comme les oiseaux" attisent mon attention, moi, l'amoureuse des oiseaux. Je reste donc sur France Inter pour découvrir qui est Féloche et quelle est cette histoire d'hommes qui parlent comme les oiseaux. Et là, je découvre une chanson sublime et une histoire magnifique. Et je me dis : "mais comment ce fait-il que je n'ai jamais entendu parler de cela, moi qui aime tant les oiseaux, la musique atypique, et qui suis allée à Ténérife il y a 3 ans, île canarienne à quelques encablures de la Gomera, d'où est originaire le Silbo... Voici dans cette vidéo, l'histoire de Féloche, de Bonifacio et du Silbo de la Gomera. Je vous laisse découvrir cette belle histoire et cette belle chanson...
 

 
Au-delà du Silbo, je découvre que Féloche est un artiste vraiment super, tant au point de vue chanson, musique, qu'humain ! Magnifique découverte musicale et... humaine donc !
 

 
Féloche voulait juste faire une chanson pour sa Maman, en hommage à Bonifacio Santos Herrera, l'homme qui vécut avec sa Maman et qui l'a élevé. Bonifacio, réfugié politique à Paris, membre du MPAIC (Movimiento por la Autodeterminación e Independencia del Archipiélago Canario) fut assassiné à New York en décembre 2009...
 
Et puis : quelle voix ! Non ?
 
 
C'est une île au paradis où les humains sifflent aussi.
Le plus beau chant du plus bel oiseau, c'est le silbo gomero.
C'est le silbo gomero.
Il existe un endroit où les hommes parlent comme les oiseaux.
Sur l'île de La Gomera, on entend "el silbo" en écho.

Entre deux montagnes amarées aux nuages,
Un "guache" siffle pour s'inviter à dîner.

Au menu ? Un "mojo" piquant qui monte aux yeux.
Et, à nouveau, un sifflement pour se dire adieu.

A le voir crapahuter, le pied agile, les jambes arquées,
On ne le distingue dans l'argile que par le son de son sifflet.

La "lucha canaria" pour protéger son île,
"El silbo" pour braver la "Guardia civil".

C'est une île au paradis où les humains sifflent aussi.
Le plus beau chant du plus bel oiseau, c'est le silbo gomero.
C'est le silbo gomero.

La "guagua" escalade les jardins en escalier.
Sous le volcan d'la ballade, "el silbo" perce la fumée.

Et me voilà, petit géant, prêt à siffler dans le vent,
Les deux-trois mots que j'ai gardés s'envolent vers toi.
Gomero ! Bonifacio !

Le plus beau chant du plus bel oiseau, c'est le "silbo gomero".

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