.... de voir son histoire et sa photo dans un hebdomadaire féminin national !

C'était dans les kiosques lundi dernier, dans le magazine Maxi n° 1345 du 6 août. Le thème : "FIV, don de gamètes, adoption... Jusqu'où aller pour avoir un enfant ?". J'avais été interviewée en avril sur ce sujet par une journaliste avec laquelle j'avais passé plus de deux heures au téléphone. Au final, ce sont donc ces deux heures d'entretien qui ont été synthétisées en 3 colonnes, et là, je dis bravo à Alexandra pour la qualité de son article et la manière dont elle a résumé notre histoire. J'ai moi-même versé une larme à la lecture de l'article alors qu'il s'agissait de ma propre histoire, c'est dire si la sensibilité et l'émotion étaient présentes ! Quelle prouesse de retracer aussi parfaitement notre parcours ! Alexandra, je vous l'ait déjà dit par SMS, mais si vous me lisez, je vous le redit : merci beaucoup pour la qualité de votre travail qui est le reflet de l'échange que nous avons eu, ce fut un moment très fort pour moi et je suis ravie d'avoir pu témoigner ainsi, ravie si notre expérience peut aider d'autres couples...
Je me permets de retranscrire ci-dessous votre article :
"Lorsqu'on m'a découvert des problèmes d'infertilité, nous avons cru mon mari et moi que la médecine nous permettrait de triompher de cet obstacle. Mais cela n'a malheureusement pas été aussi simple. J'ai subi quatre inséminations artificielles, sept FIV et trois transferts d'embryons congelés avant de tomber enceinte. Mais ce bonheur a été de courte durée puisque j'ai accouché à cinq mois de grossesse d'une petite fille sans vie, prénommée Emilie. Parler de deuil n'est rien comparé à ce que nous avons vécu Philippe et moi, nous étions en miettes...
Notre amour, lui, en est sorti plus fort que jamais. Seulement, que devions-nous faire après un drame pareil ? Nous ne savions plus où nous en étions, nous étions submergés par la douleur et ne pensions plus qu'à une chose : faire un autre enfant. J'étais prête pour ça à faire de nouvelles FIV, même si autour de moi on me recommandait de freiner, de prendre soin de moi. Cela a été difficile, aussi bien physiquement que psychologiquement, mais je l'ai fait. Jusqu'au jour où on m'a annoncé une grossesse extra-utérine et où j'ai tout arrêté. Je n'en pouvais plus.
Ensuite, nous avons entrepris une procédure d'adoption, persuadés que c'était pour nous l'ultime solution. Je venais d'avoir 40 ans lorsque j'ai pris conscience que les délais d'attente pouvaient aller jusqu'à cinq ans. C'est là que j'ai réalisé qu'on foutait notre vie en l'air, et qu'en nous dirigeant vers l'adoption on se trompait de chemin. Tout ce que nous avions enduré durant toutes ces années, nous l'avions fait dans l'espoir d'avoir un bébé "à nous". Or, adopter un enfant était complètement différent ! Il était temps de dire stop à cet acharnement. Alors on a voyagé, on a fait construire une maison, on a redéfini des projets de vie plus réalistes.
Aujourd'hui, nous n'avons absolument aucun regret. Nous sommes allés jusqu'au bout pour tenter d'avoir notre enfant. Renoncer à ce "bébé à tout prix" après tant de souffrances, c'était se protéger, accepter de voir les choses en face et ne plus avoir peur d'être heureux à deux..."
Alexandra Martin
Et puis, un grand merci également à Arnaud le photographe ! Je pense qu'il a du faire à peu près 200 clichés de nous et je trouve que la photo qui a été retenue pour l'article est parfaite parce qu'elle reflète exactement ce que nous sommes !