jeudi 3 juin 2010

Le bleu de Hanau
























J'habite un tout petit village dont la particularité est la couleur de ses maisons !

Effectivement, la plupart de ses belles maisons à colombage sont d'une magnifique couleur bleue que l'on appelle le bleu de Hanau. Je ne le savais pas avant que ma curiosité ne m'amène à rechercher pourquoi autant de maisons étaient bleues dans ce village-là, alors que dans la plupart des autres villages alsaciens, on y rencontre des façades de toutes les couleurs : vertes, rouges, jaunes... Ici non, que du bleu !

C'est alors que j'ai donc découvert qu'on parlait du "bleu de Hanau".

Le Pays de Hanau est une région située dans le Parc naturel régional des Vosges du Nord, à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Strasbourg. Il doit son nom à une ancienne division historique : au comté de Hanau-Lichtenberg. C'est un territoire dont la vocation est essentiellement agricole.

Ce territoire est peuplé depuis l'époque gallo-romaine. Il s'agissait d'une colonisation agricole par de grands propriétaires. Cette forme d'occupation du sol très lâche se poursuit à l'époque franque. Des moines s'installent également dans cette région au Moyen-Âge. Au XIIIe siècle, un comte de Lichtenberg crée une seigneurie très florissante. Le pays de Hanau est, comme tout l'ensemble germanique, victime de lourdes pertes durant la Guerre de Trente Ans. De nombreux villages sont détruits et ne se relèveront jamais de leur ruine. Pour repeupler le pays désert, les comtes appelèrent des colons suisses ou allemands, protestants comme eux. Le roi de Prusse, de son côté, installa des Picards dans les anciens villages impériaux. L'activité du pouvoir politique stimule la conscience confession
nelle.

Le XVIIIe siècle est une période de prospérité. L'agriculture a connu des progrès grâce à une modernisation. En effet, le servage a disparu définitivement au XVIIe siècle. Cependant il reste une exception : les terres du seigneur de Fleckenstein (Weiterswiller et Zoutzendorf). Les productions sont : l'avoine, l'épeautre, le seigle, le froment et les légumineuses. La pomme de terre venait d'être introduite. La vigne était aussi cultivée sur une assez importante surface. L'élevage du mouton constituait la principale production animale. Il servait pour le commerce de la laine au marché de Pfaffenhoffen. L'industrie était peu développée et conservait un caractère très artisanal.

Au début du XIXème siècle, l'industrie commence à se développer. La culture d'une plante tinctoriale, la garance, se répand et donne naissance à une industrie très active. Les industries textiles sont nombreuses et variées. En plus, des minerais ferrugineux sont exploités par les paysans. À Neubourg, des fonderies étaient en activité de 1836 à 1877. Le houblon fait son apparition vers 1825, et l'on compte de nombreuses brasseries.
L'industrie chimique est florissante. Elle produit de l'alun ammoniacal, puis dans la première moitié du XXe siècle du bleu de Prusse et des sels oxaliques.

On n’a jamais constaté de céruléum ni de cyan sur les vieilles façades. Pour les colorer, on prenait tout ce qui était possible de mélanger à la chaux : des Bleuikeielle, du sulfate de cuivre (bleu) ou du sulfate ferreux (vert). Le bleu d’origine minérale est fabriqué à partir de 1836 à base de cobalt ou de cuivre.

Pour les façades, les pigments organiques ne conviennent pas. Le bleu fabriqué avec de tels pigments vire au brun lorsqu’il est mélangé à la chaux. Le bleu des façades des maisons du pays de Hanau provenait de Bouxwiller. Pendant les XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, les fabriques de cobalt contribuèrent à l’essor économique de l’Alsace, notamment à Sainte-Marie et à Bouxwiller. L’usine de Bouxwiller fabriquait de l’alun, du vitriol, de l’ammoniaque et marginalement du bleu de Prusse, ou bleu de Hanau.

Source : Wikipedia.

Et maintenant, place aux photos :



6 commentaires:

  1. merci pour ces photos carte postable .ton blog est un bonheur à lire.il revient aux choses pures et belles de notre vie .merci pour ses moments d'evasion

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  2. Bonjour, les hasards de la navigation internet m'ont conduite chez vous. Votre blog est bien sympathique, avec une philosophie de vie qui me convient tout à fait :)

    La vie trépidante d'aujourd'hui nous amène à apprécier d'autant plus les petits bonheurs quotidiens qui s'offrent à nos regards, et ça c'est le top !

    En tout cas, je crois que je vais vous rendre des visites fréquentes... (nous sommes également alsaciens).

    Bon dimanche très ensoleillé !

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  3. Le fameux Bleu de Hanau !

    Nous en avons aussi profité pour visiter les jardin de la ferme bleue.

    http://blogoth67.wordpress.com/2010/07/16/les-jardins-de-la-ferme-bleue/

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  5. Merci pour ces photos
    Et aujourd hui savez vous ou l on peut se procurer ce bleu pour peindre â la chaux 1 façade?

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  6. Il serait temps d'arrêter de répéter les âneries sur le bleu de cobalt de Bouxwiller et sur l'usage du bleu de Prusse qui aurait été mélangé au lait de chaux pour donner le bleu de Hanau : le résultat bleu de Prusse + lait de chaux = brun dégoutant .
    J'ai connu l'époque ou on mélangeait du sulfate de cuivre au lait de chaux pour peindre les murs des étables et des dépendances, les maisons d'habitation étant le plus souvent peintes en blanc. Quant aux rapports entre la couleur et la religion il y a eu quelques épisodes "clochemerlesques" où des curés catholiques ont imposé le bleu de Marie (dans ce cas du bleu de cobalt ou encore du bleu Guimet (utilisé par ailleurs comme azurant optique pour blanchir les draps)) (Seebach).
    Pour le reste il s'agit principalement de fantasmes de pseudo-ethnologues en mal de symbolisme et de délires de guides touristiques en mal d'inspiration

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