vendredi 6 mars 2015

Carnets de voyage # Karukera 7


Mardi 23 décembre 2014

Cela fait déjà quelques jours que nous surveillons la météo afin de pouvoir faire les chutes du Carbet. Le problème ici, c'est que la météo est toujours plus ou moins la même, à savoir : du soleil, des nuages, des averses, du soleil, des nuages, des averses, du soleil, ........ On s'est surtout rendus compte qu'il peut faire très beau sur Grande Terre et les côtes de Basse Terre, alors que les sommets sont écharpés de nappes nuageuses. Pas évident donc de trouver le bon jour !
La météo nous semblant relativement clémente, nous décidons que ce sera aujourd'hui, et puis tant pis si le ciel se couvre (ce qui arrivera en fin de compte !).

Autant j'aime la plage, la baignade, le snorkeling, mais autant j'aime également la randonnée en forêt, la grimpette en montagne et découvrir la nature. Je me fais donc une joie de partir à la découverte de ces fameuses chutes du Carbet qui semblent absolument impressionnantes mais qui semblent également se mériter !

L'histoire dit que Christoph Colomb, après avoir accosté à Sainte-Marie, à quelques encablures de Capesterre-Belle-Eau, aperçu ces chutes en 1493 (lors de son 2ème voyage) et décida de s'y rendre car il cherchait une source d'eau douce. Là, on imagine bien l'expédition faisant route à travers la forêt tropicale !

Les chutes du Carbet sont constituées de trois chutes d'eau produites par le Carbet. La première qui est également la plus haute s'élève à 1 005 mètres d'altitude, fait 125 mètres et est la plus difficile d'accès (nous allons vite le comprendre !). La deuxième est celle du milieu, très facile d'accès et enfin la 3ème est plus en contrebas par rapport au point de départ de l'excursion. Nous choisissons de faire dans un premier temps la 2ème chute, puis tenterons l'ascension vers la 1ère.

Nous atteignons la 2ème chute facilement, en 20 minutes, mais malheureusement sous la pluie qui s'est mise à tomber. Nous croisons une famille qui nous dit de nous dépêcher si nous voulons espérer la voir car la masse nuageuse est en train de tomber ! Damned, nous ne pensions pas que la météo allait se dégrader à ce point, mais bon, tant pis, nous n'y pouvons rien ! Nous accélérons donc le pas et pouvons tout de même profiter du très joli point de vue sur cette belle cascade de 110 mètres.

Bien que considérée comme difficile et pour randonneurs confirmés, et bien que les guides du parc naturel nous aient indiqué qu'il serait difficile d'accéder jusqu'à la cascade, nous tentons tout de même le coup vers la 1ère chute. L'ascension est effectivement très ardue, escarpée à travers rochers, racines, précipices à traverser en s'accrochant à des mains courantes. Le cheminement est rendu encore difficile en raison de la pluie qui rend le terrain très glissant. Certains rochers, certaines racines, sont hautes à escalader pour mes petites jambes, mais je m'accroche, même si nous manquons rebrousser chemin à plusieurs reprises tant nous n'en voyons pas le bout ! Mais renoncer alors que nous sommes peut-être tout près du but ?

Au bout de 8 kilomètres d'ascension, nous atteignons un torrent qu'il faudrait franchir pour pouvoir poursuivre le chemin, mais qui est hélas........ infranchissable car en crue ! Et là, nous n'avons plus vraiment le choix : nous devons rebrousser chemin. C'est extrêmement décevant d'avoir parcouru ces 8 km d'ascension et de ne pouvoir monter jusqu'à la 1ère chute, mais nous préférons jouer la prudence que le risque, tant pis, nous sommes tout de même fiers d'être grimpé si haut compte tenu des conditions atmosphériques. Et comme le dit un proverbe créole : "Lè on bèt sav i ni on ké i pa ka janbé difé" ce qui veut plus précisément dire "lorsqu'une bête sait qu'elle a une queue, elle n'enjambe pas le feu" (il ne faut pas prendre de risques inutiles). A vue d'oeil (et d'oreille), nous ne devions être qu'à un quart d'heure du but...

La descente est encore plus rude que la montée, le sol est de plus en plus glissant et nous vaut quelques glissades sur les fesses ! Les muscles commencent également à être un peu tétanisés, mais cet effort physique fait beaucoup de bien ! 
Cette excursion nous a creusé l'estomac et il est déjà 13h30 lorsque nous quittons les chutes pour trouver un endroit où nous restaurer. Nous avons la chance de trouver un charmant petit resto, Nat Bambou qui ne propose qu'un seul menu en fonction des emplettes du marché, et c'est très bien comme ça car le repas est délicieux et très frais !











1 commentaire:

  1. waouhhhh, que j'aime à jamais ces fougères arborescentes!
    le prochain achat pour mon jardin ..

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