samedi 30 mars 2013

Un p'tit disque bien sympa !



... Et je dirais même, une petite pépite de bonheur !

En écoutant cet album de Séverin, qui écrit pour des filles qui chantent ses compositions, j'ai ressenti une grosse bouffée de joie et de délire. Je l'ai écouté à un moment où je n'avais pas trop le moral et il m'a mis du baume au coeur, il m'a donné envie de me lever, envie de bouger, envie de danser, envie de twister ! On croirait des chansons de film musical ! Je ne dirais pas que c'est une oeuvre musicale, c'est un petit album tout simple et sans prétention mais truffé de jolies chansons enthousiasmantes qui remontent le moral, truffées d'airs électro-pop, d'intonations eightees et de bien jolies voix... Je le mets de côté, à écouter, ré-écouter et ré-ré-écouter, surtout quand un ptit coup de blues se pointe !!!

L'article de Christophe Conte, paru dans les Inrocks (de 2009 quand même, ça date donc un peu !) reflète exactement ce que j'ai pensé de l'album en l'écoutant :

Avant toute chose, saluons la performance, car depuis l’enterrement de Charles Denner dans L’homme qui aimait les femmes, personne n’avait réuni, hors des podiums des défilés de mode, une telle brochette de jolies filles. Séverin, moitié des discrets One-Two, joue donc les gardiens de harem sur cet album polyphonique où une voix câline chasse l’autre, où quelques tigresses et une ou deux chipies s’immiscent également pour que l’ensemble n’ait pas la même couleur pastel que le stylisme imposé à toutes.


Le résultat, forcément inégal, bancal, possède une espèce de charme myope assez touchant, comme si Séverin avait composé, en savant flou, quelque chose qui devrait autant à Phil Spector qu’à Il Etait Une Fois, confondant parfois Elli & Jacno avec Stone & Charden, l’art subtil et transgressif de Jacques Demy dont il se revendique et les babillages neuneus de la pop française des 80’s. Il paraît que Cheesecake fut conçu comme une thérapie (de groupies) au sortir d’une rupture amoureuse, les quatorze filles platoniquement couchées sur bandes devant sans doute reconstituer le puzzle éparpillé d’une seule.


Pièce montée chancelante, l’album démarre idéalement par le mélancolique Big Mouth qu’investit le timbre ébréché de Marie Flore, avec Séverin aux choeurs translucides. Volontiers cosmopolite et multilingue, le reste du casting aligne des inconnues aux pseudos culottés (Liza Manili, Lippie), entre danseuses du Crazy et animatrices de 36 15 (Uma, Gesa, Zita). Des têtes connues aussi, comme Constance Verluca, La Fiancée, Nadège Winter ou Mai, embarquée dans un trompel’oeil pop à la Christophe Honoré, donc pas toujours aussi cheesy qu’on pourrait le penser.


Nimbées d’une production replète et suave par l’habituel complice de Phoenix, Julien Delfaud, les chansons ont rarement un tempérament propre – à l’exception du single The Edge of a Sunday, qui pourrait passer pour un inédit 80’s de Debbie Harry – mais leur empilement parvient à procurer quelques jolis vertiges. Et un ou deux gadins aussi.

Mais jugez-en plutôt par vous-même :







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