lundi 31 décembre 2012

Belle année 2013

Parce que "Le prophète" de Khalil Gibran fut l'une des lectures qui m'a beaucoup touchée en 2012, c'est par un court extrait de cet essai, posé sur un cliché pris cet été, quelque part entre Saint-Malo et Cancale lors d'une belle balade en famille, que je vous souhaite une merveilleuse année 2013. Même si cela semble décidément utopique, souhaitons comme chaque année que la paix, le partage et la tolérance l'emportent sur l'injustice, la violence, l'indifférence et la pauvreté...

Je vous souhaite tout le meilleur...

samedi 29 décembre 2012

Les artistes français sont formidables



Et là, je pense plus particulièrement à l'excellent Florent Marchet qui a sorti un magnifique album de reprises de chants de Noël, "Noël's songs". Je connaissais et appréciais déjà Florent Marchet et je trouve que cette initiative était un beau challenge, et un challenge très réussi !

Il était sur la scène de la Cité de la Musique à Paris le 20 décembre dernier, accompagné entre autres par La Fiancée, Camille, Keren Ann et Gaëtan Roussel. Ce concert était bien plus qu'un simple tour de chant, c'était un véritable spectacle aux "presqu'allures" du Père Noël est une ordure et des Bronzés font du ski !

Vous pouvez voir et écouter cette belle prestation en cliquant ICI

vendredi 28 décembre 2012

Merry Christmas !

Je ne vous ai pas encore souhaité un Joyeux Noël, mais il n'est jamais trop tard, et c'est par la voix de la très grande Barbara et avec cette magnifique chanson que je vous le souhaite... Elle le dit elle-même d'ailleurs : "Après Noël, Joyeux Noël"... Alors Joyeux Noël à mes lectrices (et lecteurs ???) !

C'est également une petite dédicace à ma petite Maman Madeleine !

jeudi 27 décembre 2012

Un très beau Noël...

Cette année, nous sommes partis quelques jours chez Maman à Saint-Malo et nous avons passé Noël avec toute la famille réunie. C'était un très beau moment car cela faisait dix ans que nous ne nous étions pas réunis tous ensemble pour Noël, surtout qu'en dix ans, la famille s'est agrandie ! C'est donc avec Maman, mon frère, ma soeur et leurs conjoints, mes cinq nièces, leurs conjoints et leurs enfants que nous avons passé le jour de Noël. Beaucoup de rires, de joie, une gigantesque distribution de petits cadeaux, le plaisir de se revoir tous ensemble autour d'une délicieuse dinde farcie... Brefs, de très bons moments de partage, cela m'a fait un bien fou !

Et sinon, ces  5 jours malouins furent l'occasion de :

* aller aux Halles de bon matin avec Maman
* affronter les embruns et prendre un bon bol d'air iodé
* préparer la bûche de Noël avec Maman et rigoler ensemble de s'être trompées dans deux ingrédients, ce qui au final a donné une bûche encore meilleure !
* me réjouir de voir Maman lécher la casserole de chocolat avec gourmandise
* découvrir une magnifique correspondance épistolaire
* manger de bien bonnes choses (et prendre quelques kilos c'est certain)
* piocher dans la bibliothèque de Maman
* aller à la Droguerie de Marine
* se promener à Cancale
* ne pas avoir le temps de filer jusqu'à Rennes pourtant toute proche, pour voir l'expo "Les mécaniques poétiques" qui avait pourtant l'air bien belle
* ne jamais se lasser du magnifique camaïeu de gris-vert de la mer et du ciel d'hiver
* et plein d'autres plaisirs minuscules mais si bons...

Quelques images en vrac (je n'en mets volontairement pas de notre petite réunion de famille car je ne sais pas s'ils seraient tous d'accord pour être mis en ligne !)...














jeudi 20 décembre 2012

Que celles (et ceux) qui connaissent Mélanie Pain lèvent le doigt !



Il me semble voir peu de doigts se lever à l'évocation de cette artiste trop peu connue dans le paysage musical français.

Et pourtant, c'est curieusement quelqu'un qui fait bouger les foules hors de nos frontières (Berlin, Vienne, Manchester, Londres, Budapest, Sydney, Hongkong, Singapour...). Il serait temps que tous les amateurs de pop de l'hexagone découvrent l'univers musical de Mélanie Pain !

Un peu comme Camille (dont la création du premier album fut en fait son sujet de stage quand elle étudiant à l'IEP), Mélanie Pain ne se prédestinait apparemment pas non plus à une carrière musicale. Née à Caen, elle fait ses études à Sciences Po à Aix-en-Provence puis monte sur Paris où elle travaille dans une agence de design. Fan des Pixies, des Smiths et de Nick Drake entre autres, elle fait ses premiers pas musicaux en prêtant sa voix pour une démo, puis se fait remarquer par Olivier Libaux, à l'origine du projet Nouvelle Vague. Il la fera participer à l'album aux côtés de Camille entre autres.

Pour son premier album "My name", sorti en 2009, elle collabore avec Julien Doré. Ils y chantent en duo le magnifique titre "Helsinki". C'est d'ailleurs par ce titre que j'ai découvert Mélanie Pain. Son album est un petit bijou du début à la fin, il figurait d'ailleurs dans mon top 5 des découvertes musicales de 2011 (mais comment ai-je fait pour ne pas la découvrir plus tôt ???).

Son deuxième album "Bye bye Manchester" sortira a priori en février 2013. C'est d'ailleurs dans la cité industrielle anglaise (patrie de Joy Division) qu'elle a posé ses valises, un synthé, un ukulele et quelques polars six mois durant, pour écrire cet album dont elle a confié la réalisation à Albin de la Simone lors de son retour à Paris. Ce second album semble lui aussi bien prometteur !

Il me tarde de découvrir ce nouvel opus. En attendant, certains titres sont déjà disponibles en écoute, dont le single "7 ou 8 fois".

En illustration musicale, j'ai envie de partager ce titre, "Ignore-moi", parce que je trouve la vidéo super-belle... Mais à l'occasion, n'hésitez pas à aller écouter "Helsinki" !  


mardi 18 décembre 2012

On a une relation comme ça, mon cher libraire, et moi...



Je relaie à mon tour un cri du coeur pour les libraires indépendants qui circule en ce moment sur la blogosphère, car je fais partie de cette population qui défend tant bien que mal le commerce de proximité et  principalement les librairies, commerce de plus en plus mis en danger  par les grandes enseignes de vente en ligne principalement.

Alors pourquoi défendre les libraires ? Vous je ne sais pas, mais moi mon libraire, je l'aime parce que :

* il lit les livres qu'il vend
* il partage ses coups de coeur
* il n'est jamais avare de conseils
* il se plie en quatre pour me trouver ce que je cherche
* il est très sympathique, souriant, avenant
* il aime son métier et ça se voit
* sa boutique est un havre de culture et de découverte
* quand je commande un ouvrage, il ne me demande pas de repasser à tel moment, il me téléphone pour me dire que mon livre est arrivé
* il vent également de superbes cartes, de la jolie papeterie et des marques-pages
* il me reconnaît quand je le croise dans la rue et me salue

et surtout, surtout.......

* il porte toujours des Stan Smith aux pieds et j'adore !

La loi Lang sur le prix unique du livre a 30 ans. Oui oui, déjà trente ans. Cela veut dire que quel que soit l'endroit où l'on achète ses livres, ils coûtent le même prix, alors pourquoi ne pas choisir de sauver les libraires indépendants plutôt que de donner ses sous aux grands groupes ? Commander sur le net est certes une grande facilité, un gain de temps, mais ce n'est rien comparé au contact humain, aux conseils avisés, au plaisir de fouiner, fureter, humer l'odeur du papier, croiser ses condisciples lecteurs, partager, s'offrir une parenthèse culturelle, et par là-même, contribuer à la survie de tous ces chers libraires.

Parce que, devenir libraire, et pouvoir un jour ouvrir mon "café-librairie", c'est aussi pour moi un rêve très cher...


Et puis pour le plaisir, écoutons la chanson "Quatrième de couverture" de Vincent Delerm, avec un duo de piano très très sympa !


jeudi 13 décembre 2012

Mon double-célébrité



Cela pourrait être le résultat d'un test de magazine féminin : à quelle célébrité ressemblez-vous ?


Vous est-il déjà arrivé de vous dire, en voyant ou en écoutant quelqu'un de connu, que cette personne pourrait être votre double ? Ou tout au moins votre ami(e), votre soeur (frère) ? ...

Eh bien c'est la sensation que j'ai eue en découvrant Armelle dans l'émission "La parenthèse inattendue" de Frédéric Lopez. A la base, Armelle est une personnalité que j'apprécie beaucoup pour son côté délirant, naturel, simple et qui ne se la joue pas. On sent en elle quelqu'un de vrai, d'honnête et sincère. Bien des personnes ne retiennent d'elle que la Maëva un peu nunuche de Caméra Café, mais il ne s'agit là que d'un rôle ! C'est quelqu'un de très intelligent, cultivé et avec un degré d'auto-dérision absolument fabuleux (sa pub pour une lavette, pour laquelle elle a eu un prix d'interprétation en est l'illustration type !). On peut aussi la trouver agaçante avec ses mimiques et sa façon de parler, moi je trouve ça marrant !

Tout ça pour dire que lorsque j'ai vu l'émission, je suis restée scotchée ! Je me reconnaissais dans quasiment tout ce qu'elle disait, dans sa personnalité, dans sa façon de voir les choses, dans son authenticité et son côté décalé ! Je regardais souvent mon Philou en lui disant "comme moi" ! J'ai été très touchée par cette femme, et si elle n'est ni ma soeur ni mon amie, j'ai l'impression de voir en elle, un peu le reflet de moi-même... mon "double-célébrité" ! Vous me direz qu'il y aurait sans doute plus glamour comme "double-célébrité", comme Marie Drucker ou Adriana Karembeu, mais j'assume ma "ressemblance" avec elle !
* * *

J'ai noté quelques passages de l'émission qui m'ont plus particulièrement interpellée :

Frédéric Lopez : L'enfant que vous étiez se sentait différent des autres puisque votre meilleure amie lorsque vous aviez cinq ans, était née au 19ème siècle ?

Armelle : oui, ma première camarade de jeu, c'était une dame qui était née avant 1900, c'était une vieille dame et je l'adorais et j'allais chez elle, je frappais à sa porte et je disais "êtes-vous là Madame…" et puis elle m'ouvrait et puis on chantait des chansons, elle me faisait des beignets… C'est presque irréel parce qu'elle est née au 19ème siècle…

Eric-Emmanuel Schmitt : tu as eu une enfance à la Comtesse de Ségur en fait !

Armelle : c'est exactement ça, d'ailleurs j'adorais la Comtesse de Ségur. C'est aussi pour ça que je me sens souvent décalée parce que c'est comme si les époques passées étaient plus proches de moi que ce que l'on vit aujourd'hui.

Armelle, découvrant des poupées Matriochka dans le grenier : Oh, les Matriochkas… Alors moi j'adorais les Matriochkas, parce qu'il y en avait toujours une plus petite que l'autre… Regarde, même celle-là elle s'ouvre ! Regarde, il y en a encore une, il y en a toujours encore une au moment où l'on croit que c'est fini !

Armelle découvrant une édition des Malheurs de Sophie dans le grenier : moi j'avais exactement ça, ce livre-là, cette édition-là, la Comtesse de Ségur, née Rostopchine. Quand on est enfant, on voit écrit "Comtesse de Ségur", Née Rostopchine ça ne veut rien dire ! On se dit "c'est quoi née Rostopchine, c'était son nom de jeune fille, elle était russe, mais quand on est enfant, on ne sait pas ce que ça veut dire, c'est comme à la fin des dessins animés, y avait "the end" (elle prononce "te ande", on comprenait pas ce que ça voulait dire !

Armelle : Quand on est enfant, on vit souvent dans l'époque qui nous a précédée parce qu'on est élevé par des gens qui eux sont de l'époque vingt avant par exemple, donc moi j'ai l'impression d'avoir grandi dans la France des années 50...

Frédéric Lopez : C'est marrant que vous disiez cela parce que vous avez toujours eu le sentiment de ne pas vivre dans votre époque…

Armelle : Non, moi j'étais toujours connectée ailleurs, j'étais dans mon monde, les gens des époques passées sont plus présents pour moi que souvent les gens qui m'entourent, je me sens beaucoup plus proche d'eux, de leur façon de parler et leur façon de voir les choses, le langage… J'adorais les robes à crinoline, je trouvais cela extraordinaire…

Frédéric Lopez : Et enfance sociale ou solitaire ?

Armelle : Solitaire, j'étais une grande rêveuse, voilà… Je ne m'ennuie jamais, j'ai toujours un livre dans mon sac, toujours… Pour moi le drame, c'est de partir sans avoir un livre, parce que dès que vous êtes coincé quelque part… pof (elle ouvre un livre) et on s'en fout, ça peut durer des heures, on n'est pas stressé, on ne s'énerve pas et on est libre !

Armelle parlant de son adolescence : j'étais très intello, dans mes bouquins, dans mes machins dans mes trucs, je détestais les boums, les boîtes de nuit tout ça, parce que c'est comme si il y avait une attitude qu'on était obligé d'avoir, on est obligé de s'amuser, on est obligé de ricaner bêtement […] Moi j'étais un peu comme un personnage de Molière qui s'appelle Elise, qui croyait toujours qu'on était amoureux d'elle, et puis je me faisais tout un cirque dans ma tête… J'étais dans mes histoires, très romantique… Je me souviens, il y avait un garçon que j'aimais bien, et moi je faisais du piano à l'heure du déjeuner, alors je jouais sur un piano à l'école et j'avais calculé qu'à 13 h 20, il passait, alors à 13 h 18, je commençais à jouer un truc que je trouvais très beau (elle mime en faisant la folle !), il passait et je me disais "peut-être qu'il va entendre" !

Alors qu'Eric-Emmanuel Schmitt joue un très bel air au piano (du Chopin il me semble), Armelle prend un livre dans le salon et va s'asseoir sur la balancelle dans le jardin…

Frédéric Lopez : vous lisez quoi là ?

Armelle : eh bien j'ai trouvé un super livre d'Histoire de France, moi j'adore l'Histoire de France parce que dans Histoire de France, il y a "histoire", et donc, ça raconte des histoires, il est beau, c'est une belle édition (F.L. pousse la balancelle –so romantic–), il y a plein d'illustrations, de gravures...

Frédéric Lopez : mais en vrai, vous lisez des livres comme ça ?

Armelle : oui oui, j'adore l'Histoire, parce que pour comprendre le temps présent, c'est bien de comprendre ce qu'il s'est passé avant nous parce que ce qui nous arrive maintenant, ce n'est pas le hasard et puis ça fait rêver, et puis dans la vie d'aujourd'hui, il y a plein de signes d'autrefois qui nous sont tout le temps envoyés, les noms des rues, des lieux, de famille, les traditions…


Voilà, à travers ces quelques passages, j'ai retrouvé beaucoup de choses de ma personnalité...

mercredi 12 décembre 2012

Un ours et une souris...

Avec ce titre, on pourrait penser que je vais écrire un article sur mon Philou et moi (l'ours étant bien entendu le Philou en question -c'est pas moi qui le dit, c'est lui !- et la souris serait moi... hum hum...).

Mais non, je vais parler simplement et en peu de mots d'un dessin animé sorti sur les écrans aujourd'hui (même si leur histoire ressemble étrangement à celle de mon Philou et moi !).

Tous les parents doivent connaître ces charmants personnages que sont Ernest et Célestine.

Je n'ai pas d'enfant, mais je les connaîs aussi, et pour moi, l'équation suivante est vraiment très très intéressante :

1. Des livres pour enfant signés Gabrielle Vincent, auteure-illustratrice

+

2. Une mise en scène de Daniel Pennac

+

3. Sur une musique du grand violonniste Vincent Courtois

+

4. Avec des textes de Thomas Fersen

=

Un magnifique dessin animé sur la tendresse et la tolérance


Dans le monde conventionnel des ours, il est mal vu de se lier d’amitié avec une souris. Et pourtant, Ernest, gros ours marginal, clown et musicien, va accueillir chez lui la petite Célestine, une orpheline qui a fui le monde souterrain des rongeurs. Ces deux solitaires vont se soutenir et se réconforter, et bousculer ainsi l’ordre établi.


Je vous jure, sur ce dessin, on croirait réellement voir mon Philou et moi (et le rouge-gorge sur la fenêtre en plus !)

mardi 11 décembre 2012

Dernières lectures



Le premier été - Anne PERCIN

Alors que, suite au décès de leurs grands-parents, elles sont affairées à vider la maison, deux soeurs se remémorent leurs souvenirs d'enfance. Catherine, la cadette semble profondément touchée de revenir sur les lieux de leurs vacances d'été, et plus particulièrement de l'été de ses seize ans.. Lieux qu'elle a ensuite cherché à éviter absolument... Catherine, la trentaine, devenue libraire, est une solitaire, déjà ado, elle passait des heures seule dans le grenier avec ses livres. Angélique sa soeur aînée, mère de famille est plus extravertie et semble prendre la vie comme elle vient. Ces retrouvailles sont pour elles l'occasion de se remémorer leurs souvenirs d'adolescence, de se retrouver elles-mêmes, tout simplement. Pourtant, quelque chose semble profondément perturber Catherine. Le poids d'un lourd secret qu'elle garde en elle depuis ce fameux été. Un secret depuis toujours gardé et qu'aujourd'hui elle a envie de confier à sa soeur. Prenant son courage à deux mains, elle se lance alors dans la narration de cet été qui va bouleverser sa vie.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui se lit très facilement. L'écriture narrative (Catherine s'adresse à sa soeur) est agréable, dynamique et transporte le lecteur dans le passé. Pour peu que, comme moi, vous ayez vécu, comme les protagonistes, votre adolescence dans les années 80, les références musicales, vestimentaires et sociales vous parleront (les mitaines en dentelle à la Madonna, la combinaison rose Naf-Naf, Etienne Daho et son "Tombé pour la France"...). J'ai cependant été déçue par le dénouement de l'histoire, par la découverte du secret. Compte tenu de la manière dont c'était raconté et dont l'auteur nous emmenait petit à petit vers la chute finale, je m'attendais à découvrir un drame terrible, quelque chose d'absolument inavouable, et je me suis surprise à me dire "ah, ce n'est que ça"... Pourtant, il s'agit de quelque chose d'extrêmement important pour une adolescente et je pense que j'aurais réagit comme Catherine si j'avais eu à vivre la même histoire, et il y a quand même quelque chose d'assez terrible qui se passe, mais je ne sais pas, je trouve qu'il y a un décalage entre l'intensité de l'évolution de la narration et la chute finale. J'ai également été surprise par la soudaineté de la fin : flop, c'est fini, pas d'échanges, pas de discussion avec sa soeur à qui elle vient de tout avouer, on jette les vieux tapis et on ferme la maison !

J'ai relevé ces deux passages que je trouve beaux :

"... Un lambeau de vie arraché au papier peint monotone des jours"

"... Mais je ne pouvais rien dire. Je voulais comprendre ce qui s'était passé et qu'Antoine avait laissé échapper, mais je n'osais rien demander à cause de tout le reste qui ne manquerait pas de me trahir, dès que j'aurais fait un pas en-dehors de moi. A la moindre question, tout sortirait comme pour un défilé absurde dans un poême de Prévert. Un garçon nu dans un champ, des coquelicots entre les dents, de la brume dans la nuit de la colo, une canette qu'on décapsule avec les dents, du bruit dans les sapins, des mains sur moi, des larmes qui brillent sous la lune, une petite douleur, l'immense peur, le sourire à la lèvre mordue... Tout comme un film en accéléré, la vie en raccourci".

Je reviendrai avec la pluie - Takuji Ichikawa

Un roman d'une extrême tendresse, d'une extrême poésie... Depuis la mort de son épouse Mio, Takumi vit seul avec son petit garçon Yûji, âgé de six ans. Malgré la douleur qu'a provoqué la disparition de Mio, et le grand vide qu'elle a laissé derrière elle, Takumi et Yûji se soutiennent mutuellement et essaient tant bien que mal de gérer leur quotidien. Takumi se raccroche à un espoir fou : avant de mourir, Mio lui a annoncé qu'elle reviendrait avec la pluie... Le premier jour de la saison des pluies, la promesse se réalise... S'ouvre alors une parenthèse de six semaines dans la vie de Takumi, Yûji et Mio, une parenthèse dans laquelle fusionnent l'amour, l'espérance, les bonheurs simples.

Que dire d'autre sur cette douce histoire qu'il s'agit d'un enchantement ? En même temps, je n'ai pas envie de trop en dévoiler, c'est un roman qui se laisse découvrir et qui vous transporte aux frontières du fantastique et de l'onirisme. Certains passages un peu "farfelus" ou "absurdes" (la conversation entre Takumi et le fils du Conseil de Quartier à propos de Mr Nombre) m'ont fait penser à "L'écume des jours" de Boris Vian, tout comme l'histoire d'amour entre Mio et Takumi m'a fait penser à celle de Colin et Chloé... En conclusion, c'est un magnifique livre sur le destin, qui vous fait vous poser la question suivante : "si vous aviez pu voir un passage de votre avenir, auriez-vous choisi de changer le cours de votre vie ?"...


Et puis là, je reviens de la médiathèque avec ça :

dimanche 9 décembre 2012

Il a neigé tout le week-end...

Un week-end passé au chaud, à cocooner (films, lecture, tricot, musique, discussions intéressantes...) tandis que la neige continue à tomber à gros flocons. On a heureusement ré-installé la nourriture pour les petites chéries (ce sont les mésanges que j'appelle "mes petites chéries"...), car par ce froid (- 9 hier à 19h), elles ont bien besoin de quelques graines et de graisse, j'ai passé des heures devant la fenêtre ce matin à les observer, j'adore ces moments de rêverie à regarder ces magnifiques petits êtres... Et puis, même si l'on n'a pas mis le nez dehors aujourd'hui, un bon chocolat chaud s'impose au goûter !







samedi 8 décembre 2012

Where the books are...


Où se trouve la lecture chez moi ???


dans le salon :




dans le séjour :



dans la cuisine :



dans la chambre :






dans la chambre d'amis :




et même dans les toilettes !!!



Le seul endroit où il n'y a pas de lecure chez moi, est donc la salle de bains ! Normal, dans cette pièce, je n'écoute que la radio !

vendredi 7 décembre 2012

Ce matin à 10 h 02...

... Je ne vous dit pas comment c'est à 19 h 02 (mais il fait noir, je ne peux pas photographier !)

Il a neigé toute la journée, par chance, je ne travaillais pas aujourd'hui... Heureusement sinon je n'étais pas prêt de rentrer à la maison moi ! Mon Philou qui finissait à midi a mis une vie de temps pour rentrer.

Bon, c'est pénible pour ceux qui sont dehors, mais qu'est-ce que c'est beau !

jeudi 6 décembre 2012

Quand il est nécessaire d'avoir une grande poche !

Dialogue avec mon Philou l'autre soir :

Philou, apercevant mon actuel livre de chevet :
- dis donc, il est marrant ton livre de poche !
- ah bon, pourquoi ?
- ben il est un peu gros pour rentrer dans une poche non ?
- ............ Heuu, an ben oui... En même temps, c'est le livre que je laisse sur la table de nuit et qu'en effet, je n'emporte pas avec moi !

Effectivement... Près de 1 500 pages ! Et pourtant, il s'agit bien d'un Pocket !



Je profite de cet article pour vous dire que c'est la première fois que je lis Maxime Chattam. En fait, je ne suis pas très polar, à part les célèbres suédois que j'ai beaucoup appréciés. Mais il se trouve que Maman est une véritable adepte des thrillers, polars et autres enquêtes policières plus ou moins compliquées, violentes, voire gores... Ce qui d'ailleurs ne manque pas de me surprendre à chaque fois qu'elle en parle, car je me demande toujours comment une toute petite bonne femme comme elle, veuve, vivant seule dans sa grande maison, peut aimer se faire peur avec de pareils bouquins ! Toujours est-il qu'elle me parle toujours de ses lectures diverses et variées tout de même, mais surtout des policiers qu'elle adore en me disant "ah, tu devrais lire ça, c'est super..." et elle me raconte toute l'histoire, ça dure des heures mais j'adore ça ! Et puis, à force de me raconter ces histoires, ça a fini par me donner envie ! J'ai commencé fort avec la première "oeuvre" de Maxime Chattam : "la trilogie du mal". Et je ne regrette pas ce choix, largement influencé donc par Maman ! C'est fort, intense, les intrigues sont dingues, les enquêtes incroyables, les personnages attachants, les gentils hein, pas les méchants, les méchants ayant d'ailleurs une propension à être de fascinants pervers. Et là on se dit "mince, c'est dingue cette histoire !"... L'écriture est agréable, enlevée, dynamique, pleine de suspense... J'adore et je renouvellerai l'expérience Chattam.

Je profite également de cet article pour dire que pour celles et ceux qui n'aiment pas lire de tels pavés qui ne rentrent pas dans les poches, cette triologie du mal vient de sortir en bande dessinée, avec Maxime Chattam aux commandes pour le scénario (il a voulu conserver la main sur son histoire et on le comprend bien), et Michel Montheillet aux illustrations. Le premier tome, "Le bourreau de Portland", correspondant au premier tome du premier livre, vient de sortir. Il devrait y avoir à peu près 3 BD par livre de la trilogie, ladite trilogie se composant de : "L'âme du mal", "In tenebris" et "Maléfices" (je ne sais pas si je suis très claire là mais vous trouverez toutes les infos sur le net !). Inutile de préciser que cette BD ne sera pas à mettre en toutes les mains,  les enfants et âmes sensibles pouvant être choqués par l'histoire...




mercredi 5 décembre 2012

Lecture en famille !

Chez moi, la lecture doit être un héritage familial... La lecture de tout : livres, BD, presse quotidienne, hebdomadaire...

Je pense que mon grand frère et ma maman ne m'en voudront pas de diffuser publiquement une photo où ils apparaissent, mais je trouve cette photo tellement belle... C'est l'épouse de mon frère qui l'a prise, et je l'ai un petit peu traficotée en sépia vieillissant !

Voici donc Mère et Fils en pleine lecture des nouvelles du jour !

mardi 4 décembre 2012

Pourquoi nous ne ferons pas de sapin de Noël cette année...

Mon Philou et moi avons décidé, d'un commun accord, que nous ne ferions pas de sapin de Noël cette année. Non pas que nous ayons perdu notre âme d'enfant au point de ne plus vouloir voir le roi des forêts trôner au milieu de notre salon, que nenni... Il s'agit plutôt d'une question bassement matérielle, d'une raison purement logistique !

En effet, notre home sweet home est relativement petit : notre pièce à vivre en "L", sise au rez-de-chaussée de notre habitation, comprend d'un seul tenant salon, séjour et cuisine. Cette pièce n'est pas très grande et déjà bien envahie par nos meubles et ce que j'aime à appeler "mon bazar organisé" ! Derrière ma maniaquerie et une apparente impression d'ordre et de rangement, cette pièce contient beaucoup de petites choses. Mais là n'est pas le propos, hormis vous expliquer que chaque centimètre carré contient quelque chose ! Non, le propos réside en la "personne" de Françoise.

Nous avions jusqu'à présent chaque année, le petit coin attitré de notre Christmas Tree, le petit endroit idéal, bien placé, où il allait pile-poil. Mais voilà, cet endroit étant, durant tout le reste de l'année, le territoire de Françoise, nous devions, durant la période des fêtes, monter cette dernière dans notre chambre, le temps de laisser sa place audit arbre.

C'était sans compter sur la croissance de Françoise qui, au fil des ans, s'allonge, grandit et étend largement ses ramifications autour d'elle. Il faut dire que depuis que nous lui avons attribué ce petit endroit, Françoise s'y plait largement, baignée de soleil et de lumière une grande partie de l'année. Nous l'avions adoptée 4 ans avant d'emménager ici et il faut croire qu'elle ne se plaisait guère dans l'autre appartement car elle avait peu poussé alors qu'ici, en l'espace de 3 ans, nous avons l'impression qu'elle a quadruplé de volume !

Je pense que vous aurez deviné que Françoise est une plante, et si vous me connaissez bien, vous savez que je donne des petits noms à mes plantes, d'où ce ptit nom de Françoise dont je l'ai affublée (ne me demandez pas pourquoi, je ne m'en souviens pas) ! J'en viens donc au fait : au printemps dernier, nous avons du rempoter Françoise car elle se sentait un peu à l'étroit dans son pot, nous l'avons donc installée dans un bon gros nouveau pot avec réservoir d'eau intégré (le grand luxe !). Mais nous n'arrivons plus désormais, à transporter correctement Françoise à l'étage : elle est lourde, encombrante et si belle que je ne voudrais pas risquer de l'abimer dans ce déplacement.

A partir de cette année donc, Françoise ne bougera plus, et nous avons eu beau chercher une solution pour installer un sapin dans un autre endroit, nous n'avons rien trouvé. Enfin si, nous aurions certainement pu mais à condition de déplacer des meubles et nous n'avions pas envie de nous enquiquiner ! Nous aurions éventuellement pu envisager un mini-sapin, mais bof... Nous avons donc trouver une alternative beaucoup moins encombrante au sapin de Noël. Alors d'accord, ce n'est pas aussi magique, cela ne fait pas autant esprit de Noël, je n'ai pas la place pour y accrocher mes trois millions de décorations, mais nous trouvons que cela fait somme toute joliment minimaliste, c'est pourquoi dorénavant, notre végétal "noëlien" ressemblera à ceci :





Quant aux décos, elle peuvent fort bien se suspendre ailleurs ! (désolée, c'est flou)



Pour finir, voici donc Françoise, la responsable de toutes ces perturbations (mais on lui en veut pas hein) :