lundi 31 mars 2014

Gala 2014

Le Gala annuel de l'Ecole a donc eu lieu samedi soir. Ce fut une très très belle soirée avec de belles tenues, beaucoup de personnes avaient joué le jeu du thème des années folles et l'ambiance Charleston était prégnante. L'ambiance était à la hauteur de l'événement, le film "The artist" passait en boucle sur écran géant tout au long de la soirée et un groupe de danseurs Charleston animait la soirée. Ils nous ont même donné un cours afin que l'on sache tous danser le Charleston. S'en est suivi une ambiance endiablée sur la piste où tout le monde s'éclatait à bouger au rythme de l'orchestre ! Bref, une superbe soirée. Le seul petit bémol c'est que ce gala a lieu après une cérémonie de remise des diplômes assez fatigante et que les paupières deviennent vite très lourdes !

Mon équipe et moi étions placés à la table Ernest Hemingway (ce qui m'a fait grand plaisir !)



Et puis la petite photo souvenir bien sûr, avec toute mon équipe (j'ai flouté les visages par respect envers mes collègues qui ne veulent peut-être pas être diffusés sur la toile !)


 


 

dimanche 30 mars 2014

Ma table basse # 10



- Une gentille collègue avec qui je discutais BD m'a prêté "Platon La Gaffe". Il faut vraiment que je la lise rapidement pour la lui rendre !
- Je suis en train de regarder le très bon documentaire sur Fruffaut et Godard
- J'avais plein de trucs en tête et peur de les oublier ! Je me suis donc fait une petite liste !
... Et puis voilà ! ... Je suis un petit peu en manque d'inspiration là ! Promis, je ferai mieux la prochaine fois !

vendredi 28 mars 2014

On parle musique

Je m'efforce, chaque fois que le peux, d'écouter la très intéressante émission de Sylvie Chapelle, On parle musique, le vendredi à 16h sur France Inter. En général, ça tombe pile-poil durant mon trajet de retour du boulot : 1 heure de route = 1 heure d'émission ! Il y a deux semaines, l'invité était l'excellent François Marry (François and the Atlas Mountain), et aujourd'hui, quelle fut ma joie d'entendre le talentueux Etienne Daho, tout en douceur et en humilité pour parler de sa musique et de celle des autres. L'occasion, avec ces deux artistes que j'aime énormément, de partager avec vous la belle interprétation du Grand Sommeil par François Marry, et l'occasion de ré-entendre Si je m'en vais avant toi, émouvant duo d'Etienne Daho et Françoise Hardy... petite Madeleine des années 80 ! 


 
 

jeudi 27 mars 2014

Carnet de belles phrases # 13


"La lecture vous met le nez dans la réalité. La lecture, et j'entends bien la lecture des oeuvres littéraires, des oeuvres qui permettent d'approfondir, vous ouvrent toutes les fenêtres et toutes les portes sur la réalité profonde du monde. Etre lecteur est une façon de prendre sa responsabilité en tant qu'être humain."


Alberto Manguel


La lectrice de roman - Vincent Van Gogh

mercredi 26 mars 2014

Icones de la nouvelle vague

 
 
Je suis tombée tout à fait par hasard sur ce DVD, "Deux de la vague", retraçant les parcours respectifs de François Truffaut et Jean-Luc Godard, et mettant en parallèle leurs carrières, de leurs jeunes débuts et de leur amitié à leur rupture. C'est Truffaut qui mis le pied à l'étrier de Godard et qui lança plus ou moins sa carrière, qui lui "offrit" un scénario, celui de "A bout de souffle" que Godard adapta à sa façon... Truffaut et Godard qui se "partagèrent" les talents de Jean-Pierre Léaud, un Jean-Pierre Léaud formaté à coups d'Antoine Doinel chez Truffaut mais qui réussit parfaitement à transformer l'essai chez Godard... Truffaut qui restera sur une nouvelle vague plus classique quand Godard pris quelques chemins de traverses artistiques parfois critiqués et incompris... Chacun a suivi son propre chemin donc, une séparation qui les mena à la dispute, à la rupture... Ce que je retiens, moi, en tant que passionnée de ce cinéma de la nouvelle vague et admiratrice de Truffaut et Godard, c'est que ces deux géants, malgré leurs différends, ont su faire rayonner leur talent.
 
Et puis ce fabuleux casting de Jean-Pierre Léaud, tout jeune, pour le film de Truffaut "Les 400 coups" : j'adore son "et puis vous aviez dit un gars qui soit gouailleur, oui, c'est pour ça, parce que le gars penseur, moi... non !"...  Comment il raconte ça, quelle spontanéité, quel naturel ! Appréciez :


 


 


lundi 24 mars 2014

Le poids des secrets

Cette pentalogie de la japonaise Aki Shimazaki est un petit bijou de beauté et de délicatesse malgré son sujet relativement dramatique. Une écriture typiquement japonaise, toute en finesse qui hâpe le lecteur dans ses délicates arabesques.
 
Il y a donc cinq tomes. De courts volumes qui se lisent d'une traite. De toute façon, on ne peut pas lacher un tome entamé ! Et l'on n'a de cesse que de vouloir lire le suivant... La particularité de la construction de l'histoire est que chacun des cinq tomes raconte la même histoire, les mêmes événements, mais racontés par un protagoniste, témoin de l'histoire, différent. Ainsi, le premier livre "Tsubaki", est narré par Yukiko. Le second, "Hamaguri", par Yukio. Le troisième, "Tsubame", par Mariko. Le quatrième, "Wasurenagusa", par  Kenji Takahashi. Et enfin, le cinquième, "Hotaru", par Tsubaki. Chacun de ces cinq personnages a un lien avec les autres, pas nécessairement familial ni générationnel, mais un vrai lien tout de même. Chacun des cinq tomes relate les mêmes événements, sur un espace-temps semblable, hormis quelques appartés dans le passé pour les personnages plus "âgés", mais appartés nécessaires pour bien comprendre le présent et le point commun entre chacun.
 
Les deux événements-phare de l'histoire sont le tremblement de terre de 1923 au Japon, et la bombe atomique larguée sur Nagasaki. Autour de ces deux événements dramatiques et majeurs de l'histoire nippone se délient, se dénouent, de lourds secrets parfois avoués, parfois gardés... Malgré la "dureté" de l'histoire, Aki Shimazaki a ce don de conter tout cela en retenue et avec beaucoup de dignité. De même, chacun des cinq titres a une véritable explication. Bref, j'espère vraiment, si vous ne connaissez pas encore "Le poids des secrets", vous avoir donner envie de les lire et j'espère qu'ils vous plairont autant qu'ils m'ont plu. J'ai vraiment quitter cette histoire avec un petit pincement au coeur, et je me dis que vraiment, les écrivains japonais ont le don de raconter de belles histoires...

photo : blog "Pasion de la lectura"
(parce qu'on m'a prêté ces livres et que je ne les ai plus pour les photographier !)

samedi 22 mars 2014

Mission accomplie !

Il y a quelques semaines, je vous présentais un projet couture un peu ambitieux : réaliser moi-même ma tenue pour le gala des diplômés de l'Ecole où je travaille et qui a lieu samedi prochain. Thème du gala : les années folles. Je m'étais dit que plutôt que d'acheter à nouveau une tenue hors de prix, pourquoi ne pas tenter de créer ma propre robe qui collerait au thème ? J'avoue en avoir bavé pas mal avec un crêpe de Chine, idéal pour ce type de robe, mais qui s'effiloche beaucoup et qui ne marque pas au fer, donc difficile pour applatir les coutures. J'avoue également avoir beaucoup souffert des yeux car coudre du noir est très fatigant. J'avoue avoir du bricoler un peu car je n'avais pas assez de tissu ! J'avoue avoir eu un mal de chien à coudre les franges. Le résultat final est tout de même réussi puisque la robe me va bien et tombe parfaitement. Je suis, par ailleurs, hyper à l'aise dedans, ce qui me permettra de manger sans me sentir engoncée dans un truc qui me boudine ! Quant au bandeau, j'ai réussi à trouver le petit plus qui change tout : au niveau de la couture de la plume d'autruche, j'ai cousu une rosace réalisée avec une chute de la dentelle sur laquelle j'ai ajouté un petit bouton de bronze et un reste de franges de la robe !

Et voilà le travail (8 heures de travail / 18 € de fournitures) :



 
Et pour compléter la tenue, quelques accessoires de circonstance : le long collier de perles qui va bien, le boa indispensable, et le truc long là... non, ce n'est pas une baguette magique qui me permettrait de me transporter dans le Montparnasse des années 20 à la rencontre de Scott Fitzgerald, Gertrude Stein, Cocteau, Modigliani ou Chagall (quoiqu'il ne m'aurait pas déplu de vivre l'expérience de "Minuit à Paris" de Woody Allen) ...... Mais un porte-cigarette !!!

La semaine prochaine, promis, je vous montre une photo du gala avec le tout sur moi !

 

jeudi 20 mars 2014

Ma table basse # 9



- J'ai fini "Mai en automne" de Chantal Creusot, livre que m'avaient offert mes collègues de travail pour mon anniversaire : une histoire sensible et touchante sous une écriture vraiment littéraire. Bref, une excellente lecture et un choix parfait de la part de mes collègues !
- Deux tomes des gouttes de Dieu ont disparu car lus ! Cela faisait des mois que j'attendais la suite et je n'ai eu aucun mal à me remettre dans l'histoire et à me souvenir de ce qui s'était passé dans les 24 tomes précédents. Une lecture toujours instructive en matière d'oenologie.
- J'ai également terminé la BD sur la vie de Coco Chanel : ouvrage court mais efficace, l'essentiel y est. C'est une collection sympa (Grands destins de femmes - Naïve), dans laquelle on peut également trouver la vie de Françoise Dolto, Virginia Woolf, Dian Fossey et Isadora Duncan, donc, que des destins de femmes qui m'intéressent !
- Un thé m'attend. C'est le même que la dernière fois, le thé blanc à la vanille qui porte le joli nom de "Avec les anges". Je l'ai bu après la photo. Je l'avais malheureusement laissé trop infuser et il était très amer. J'y ai donc ajouté un peu de lait (juste pour la petite anecdote : comme la tasse est transparente, le lait froid venant se mélanger au thé chaud, cela a créé de très jolies volutes. Il faudra que j'en fasse une photo la prochaine fois...). Cela faisait une éternité que je n'avais pas mis de lait dans un thé. Cela l'a rendu délicieux et m'a rappelé le goût du thé au lait que je buvais petite fille chez ma Mémé... Une vraie madeleine de Proust et un souvenir gustatif très émouvant d'une époque heureuse. Il ne me manquait plus que le craquelin de Saint-Malo ! C'est parfois quand on loupe quelque chose et qu'on y rajoute une autre chose pour essayer de réparer, que l'on découvre ou re-découvre d'agréables saveurs !
- Je me suis décidée à faire une compilation de mes "chroniques littéraires". Mine de rien, entre ce que j'écris ici et ce que je garde pour moi, cela fait un paquet de pages !
- J'ai reçu le nouvel Express. Il y a un article assez intéressant sur ces personnages de littératures dont l'auteur est décédé et qui retrouvent vie sous la plume de quelqu'un d'autre. J'apprends ainsi qu'Hercule Poirot, avec l'aval du petit-fils d'Agatha Christie va reprendre du service, tout comme James Bond qui renouera avec ses origines littéraires sous la plume de William Boyd.
- Voilà, sinon, les petits objets habituels (programme télé, casque, médiators, capodastre, étui à lunettes...) continuent de se balader de droite et de gauche, à apparaître ou disparaître selon le bon vouloir des maîtres de céans !

mardi 18 mars 2014

Pas assez pour faire une femme

 


Dans la province de l'après-mai 68, à la faveur de sa première expérience amoureuse, Judith, 17 ans, étudiante en première année de lettres, nous fait part, à travers sa rencontre avec Alain, jeune militant, de sa soif de liberté et de son aspiration à revendiquer ses droits.

Par une introspection personnelle sur ses souvenirs d'enfance, elle revient sur sa douloureuse condition familiale sous la coupe d'un père méprisant et violent et d'une mère et une soeur soumises à sa tyrannie. Lors d'un dîner familial, alors qu'elle avait quinze ans, Judith, extrêmement choquée par les paroles que son père prononça, "Et depuis quand on fait ce qu'on veut dans la vie ?", affirmation, plus que question, Judith n'aura de cesse de vouloir conquérir son indépendance et de mener sa vie comme elle l'entend, de faire des études et de travailler, plutôt que de devenir une épouse docile. Et c'est donc par le biais des études et de la fac qu'elle va découvrir le bonheur de la vie en solitaire, les relations avec les autres jeunes, la lutte des classes, l'action politique, mais surtout la force de l'amour, l'amour, cette chose à laquelle elle ne s'était jamais préoccupée avant et qu'elle découvre avec toute la candeur d'une jeune fille rêveuse...

Judith, à la fois rêveuse solitaire et jeune fille aux pieds sur terre tisse son entrée dans la vie en confrontant son histoire personnelle à celle qui est en train de se nouer pour les étudiants, les jeunes, les citoyens des années 70, mêlant littérature, politique et courant libertaire qui permirent l'accès à l'émancipation. En devenant ainsi "adulte", elle part à la quête de la vérité et lance une lutte contre la soumission dans le but d'affronter enfin une famille sclérosée par les non-dits...

Jeanne Benameur m'a encore transportée avec son écriture poétique et sa prose magnifique. Sa manière de décrire à la fois simplement mais avec force, les sentiments humains, m'a encore émue. Au-delà de la beauté de l'écriture, l'histoire m'a forcément beaucoup touchée puisque touchant à la fois à la condition féminine, à la lutte pour la liberté et à la juste revendication. L'histoire m'a en outre rappelée le film "La chinoise" de Jean-Luc Godard : j'ai retrouvé le personnage joué par Anne Wiasemsky dans celui de Judith !
 
Ah, j'oubliais : j'ai beaucoup aimé la narration, la ponctuation (beaucoup de très courtes phrases mais qui en disent long) et la répétition des mots ("vite vite vite", "léger léger léger", "loin loin loin", "fine fine fine"...)

 
Morceaux choisis (j'ai du me restraindre pour éviter de vous citer des passages qui en diraient trop sur le dénouement !) :
 
"J'ai mis des galets bien plats, bien lourds, aux quatre coins de mon univers. Pour le tenir. J'ai peur de ce qui s'enfonce, du sable qui peut s'ébouler sous mes pas et..."
 
"J'ai le coeur qui flotte, heureux. J'ai la tête libre. Il y a du ciel, beaucoup, dans ma tête. Quand sa bouche s'approche de la mienne, je suis toute vivante. Mon coeur il est partout sur ma peau. ça palpite et ça vibre. Fort."
 
"Si je me réveille la nuit, je sais que je peux replonger dans la lecture et que le sommeil va me cueillir à nouveau, embarquée loin dans l'écriture d'autres que moi et parfois ramenée si près de moi que j'en suis bouleversée, comme si le livre n'était que pour moi. Je ne sais pas comment font les auteurs pour arriver à ça mais c'est magnifique."
 
"Quand je vois ce qu'est devenue aujourd'hui l'université je me dis que nous avions terriblement raison et que nous étions lucides, oui, lucides. Nous croyions encore au partage du savoir, à la culture pour chacun, à l'égalité des chances et nous sentions bien qu'un tournant se prenait, qui n'allait pas mener vers des lendemains ouverts. La promesse d'une vie éclairée nous portait."
 
Jeanne Benameur


C'est Sandrine du blog Mes promenades qui m'a proposé de partager cette lecture et d'en faire une restitution dans le cadre du "Challenge Jeanne Benameur" et j'ai beaucoup aimé l'exercice. A renouveler donc !

vendredi 14 mars 2014

La petite lampe de Tata Doudou

Lorsqu'elle était petite fille, ma grande soeur a reçu en cadeau, une jolie petite lampe de chevet de sa Marraine, qui était également notre tante et que j'ai toujours appelée "Tata Doudou". Une tata adorée, une tata géniale, une tata en or, disparue beaucoup trop jeune...
 
La petite lampe a fait son chemin dans la vie de ma grande soeur. Je l'avais de mon côté perdue de vue (la lampe, pas ma soeur) depuis bien longtemps, lorsque l'été dernier, durant notre séjour aoûtien chez Maman à Saint-Malo, ma grande soeur qui venait passer la journée avec nous est arrivée avec cette petite lampe vieillotte en main. Une petite lampe toute cassée de partout ! Connaissant mon amour des vieilles choses, elle me l'a offerte en me disant que peut-être Philou pourrait faire quelque chose pour elle.
 
Mon Philou a bien réparé la petite lampe. De mon côté, j'ai fait ce que j'ai pu pour lui rendre le beau lustrant de son cuivre. Et voici la petite lampe de chevet installée dans la bibliothèque, devant une photo de Mémé, la maman de Tata Doudou...


 

jeudi 13 mars 2014

Deux petits plats simplissimes !

Un midi où je déjeunais seule à la maison (parce que j'avais la chance de ne pas travailler), je me suis préparée des oeufs brouillés à la truffe : simple, efficace, rapide et délicieux !
 
 
 
Et puis en rentrant du travail le soir, mon Philou m'a réclamé un risotto. Comme j'étais fraîche et dispose (puisque j'avais eu la chance de ne pas travailler ce jour-là), je me suis mise aux fourneaux de bon coeur d'autant plus que j'avais tous les ingrédients pour préparer un délicieux risotto aux cèpes ! J'aime toujours autant cuisiner le risotto, c'est un peu long certes, mais facile si l'on a le coup de main pour faire prendre la préparation, et puis si ça fait plaisir à mon Philou !
 
 
 
 
Bon, j'admets volontiers que sur la photo c'est vraiment peu appétissant, on a l'impression d'un truc maronnasse et gluant dégoûtant, mais je vous assure, c'était un régal pour les papilles ! Petite précision, je l'ai préparé avec des cèpes séchés, eh bien je conseille vraiment l'utilisation des champigons séchés dans les préparations culinaires lorsqu'il n'est pas possible d'avoir des champigons frais : c'est très bon. Tout de même, rien ne vaut les produits frais, mais en attendant, ça dépanne !

mercredi 12 mars 2014

Apollo 21



Grandiose ! Paroles, musique et clip du premier extrait du dernier album de Florent Marchet, "Bambi Galaxy"...


"Je cherche l'odeur de notre maison en reniflant les vêtements de la valise..."

"Je regarde par le hublot. Maintenant, on ne distingue plus notre planète bleue, cette boule de cons..."

"Mon fils me dit qu'il voudrait retourner à la pêche, dans le Berry, que l'école lui manque. Chaque mot de lui est un canif planté dans le ventre..."

"Nous avons rencontré des amis d'amis restés sur terre. Marie avait les larmes aux yeux, mais ça nous a tous fait du bien j'crois..."

"Je m'demande souvent comment les autres s'en sortent. J'veux dire, ceux qui sont restés. J'espère qu'ils sont en vie. Qu'ils ont pu quitter la Terre ..."

"Le voyage durera toute une vie. Voire deux, trois vies. Ils disent qu'on peut pas encore savoir, qu'il faut compter sur la dilatation du temps. Moi j'y comprends rien, j'accepte volontiers les cachetons qu'ils me donnent pour tenir. Nous tiendrons, ouais, nous tiendrons..."


)

lundi 10 mars 2014

Réparer les vivants

 
 
Ouch ! C'est fort... c'est poignant !
 
Une écriture ciselée, saccadée, une ponctuation largement employée mais à bon escient, tout cela réunit pour scander le récit d'une transplantation cardiaque.
 
C'est chirurgical (net et précis) et sentimental (aussi bien dans la douceur que dans la dureté). Dès que l'on commence ce livre, on n'a plus envie de le lacher et on est embarqué dans cette course contre la montre que requière le don et la greffe d'organes. L'histoire s'accélère, ralentit parfois, puis repart comme un tourbillon. La ronde des personnages qui gravitent autour du coeur de Simon forme comme un kaléïdoscope léger et coloré grâce aux détails distillés par l'auteur et met un peu de fantaisie dans un récit qui ne sombre donc pas dans le pathos et l'angoisse. Les émotions sont pudiques ou violentes, bref, on passe par tous les états en lisant le dernier roman de Maylis de Kerangal.
 
J'avais lu sur un blog il y a quelques semaines, à propos de ce livre : "Je me demande ce que l'on peut encore lire après ça" (Lisa). Je ressens la même chose et je pense qu'il va me falloir quelques jours pour me remettre de cette lecture qui m'a d'autant plus touchée que je suis donneuse d'organes... J'en ai encore une boule dans la gorge ! Je ne peux pas en dire plus : lisez-le !
 
L'écriture de ce livre est si belle que j'aurais pu tout retranscrire ici à titre d'exemple. Je me contenterai donc de ce court passage :
 
"Elle vide d'un trait le verre de gin, et alors il est là, debout devant elle, hâve et ravagé, de minuscules particules de bois saupoudrent sa chevelure, incrustent les plis de ses vêtements, les mailles de son pull. Elle se lève, un mouvement brusque, sa chaise bascule en arrière -fracas sur le sol-, mais elle ne se retourne pas, se tient debout face à lui, une main posée à plat sur la table assurant un appui à son corps chancelant, l'autre pendue le long du corps, ils se regardent une fraction de seconde, puis un pas et ils s'étreignent, une étreinte d'une force dingue, comme s'ils s'écrasaient l'un dans l'autre, têtes compressées à se fendre le crâne, épaules concassées sous la masse des thorax, bras douloureux à force de serrer, ils s'amalgament dans les écharpes, les vestes et les manteaux, le genre d'étreinte que l'on se donne pour faire rocher contre le cyclone, pour faire pierre avant de sauter dans le vide, un truc de fin du monde en tout cas quand, dans le même temps, dans le même temps exactement, c'est aussi un geste qui les reconnecte l'un à l'autre -leurs lèvres de touchent-, souligne et abolit leur distance, et quand ils se désincarcèrent, quand ils se relâchent enfin, ahuris, exténués, ils sont comme des naufragés."
Réparer les vivants
Maylis de Kerangal

samedi 8 mars 2014

Journée de la femme...

36 ans que cela dure... 36 ans que chaque 8 mars, on rend hommage aux femmes à travers cette journée qui leur est dédiée. Je trouve toujours aussi incroyable qu'il faille une journée spéciale pour se rappeler au bon souvenir de la condition féminine, tout comme d'ailleurs il faille un 14 février pour célébrer l'amour ! Comme si le respect de la femme et l'amour étaient des causes perdues !
 
On a beau être optimiste, il faut quand même reconnaître qu'on n'en est malheureuement pas loin, de la cause perdue !
 
J'ai la chance d'être "bien née", d'avoir été nourrie, choyée, soignée, éduquée, de pouvoir disposer comme je l'entends de mon corps, de mon cerveau, de ma vie. De pouvoir travailler, voter, revendiquer, défendre mes idées. De ne pas avoir été mariée de force ni d'avoir été échangée. De ne pas être battue ni harcelée par mon mari. Simplement de ne pas avoir été supprimée à ma naissance, voire avant, pour la simple raison que j'étais une fille...
 
Alors même si je trouve dommage de ne se cantonner qu'à une journée pour sensibiliser au sort des femmes, c'est parce qu'aujourd'hui encore en France, une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint, qu'une femme est violée toutes les sept minutes, qu'elles occupent 60% des emplois non qualifiés et assurent 70% des tâches ménagères, que je relaie cet hommage aux femmes via ce billet. Comme le disait Olympe de Gouges en 1791 : "La femme naît libre et égale à l'homme en droits". Il y a encore du pain sur la planche !
 
Pour illustrer musicalement cet article, voici une très belle chanson de Jeanne Cherhal, Noxolo, qui figurera sur son album "Histoire de J" qui sort lundi 10 mars prochain. Cette chanson rend hommage à Noxolo Nogwaza, jeune militante Sud-Africaine qui militait contre le harcèlement, l'injustice, la haine, et qui fut sauvagement assassinée en 2011 parce qu’elle était lesbienne..




vendredi 7 mars 2014

Le plafond de verre



Cet article aurait normalement du s'intituler : "Carnet de belles phrases # ...."
 
Mais à la veille de la journée de la femme, j'ai préféré lui donner son véritable nom : la dure réalité d'être une femme dans le monde du travail...
 
Au-delà d'être de belles phrases, se sont des affirmations réalistes :


"Les études prouvent que les organisations les plus paritaires sont les plus efficaces, et que la diversité est un enrichissement collectif"

Clarisse FEILLE



"La mixité est civilisatrice"

Sylviane Agacinski



mercredi 5 mars 2014

Ma table basse # 8



- Mon carnet de guitare a servi : je suis en train d'apprendre "What's up" des Four non blondes... Facile à jouer (3 accords simples), mais très difficile à chanter !
- C'est l'après-midi car je me suis préparé un thé. Il s'agit d'un thé blanc à la vanille qui porte le joli nom de "Avec les anges"
- Le magazine culturel de Strasbourg de mars est sorti et je suis en train de lire un article sur une adaptation originale du Misanthrope. C'est marrant parce que je viens juste de regarder Alceste à bicyclette !
- J'ai hâte de finir ce très beau livre que m'ont offert mes collègues de travail pour anniversaire : Mai en automne de Chantal Creusot. De la très belle littérature, l'histoire de destins croisés, de drames familiaux, d'histoires d'amours, dans un village du Cotentin de l'après-seconde Guerre Mondiale
- J'avais interrompu ma lecture des Gouttes de Dieu au tome 24 il y a quasiment un an car la médiathèque n'avait pas encore la suite. En regardant à tout hasard s'ils étaient arrivés, j'ai eu la chance de tomber sur les tomes 25 à 28 alors qu'ils venaient de rentrer !
- Et puis cette petite BD sur la vie de Coco Chanel m'a également tendu les bras !
- Il y a un reportage sur Katharine Hepburn qui va bientôt être enregistré sur Arte

Avez-vous remarqué quelque chose depuis ces 8 semaines où je vous bassine avec mes photos de table basse ? Réponse : chez moi, les BD/Mangas ne se lisent jamais ailleurs que dans le salon !

mardi 4 mars 2014

Handivalides... kesako ?






C'est à la base une association, Starting-Block, qui vise à promouvoir l'engagement citoyen de jeunes sur des thématiques de solidarité. Cette association mobilise les universités et les grandes Ecoles de France pour favoriser l'inclusion sur les campus et accompagner les jeunes en situation de handicap.
 
La campagne "Handivalides" est une manifestation qui permet des mises en situations réelles de situations de handicap et surtout qui permet de mieux comprendre le handicap et d'encourager les comportements adaptés de la part des valides.
 
L'association était aujourd'hui dans l'Ecole où je travaille et j'ai eu la bonne idée d'avoir la curiosité d'aller voir en quoi cela consistait. J'ai pu faire un parcours "en aveugle" et un parcours en fauteuil roulant. Eh bien c'est extrêmement formateur et ça remet bien les pendules à l'heure de constater les difficultés auxquelles peuvent être confrontées les personnes en situation de handicap. Ce fut également très formateur en terme de compréhension du comportement et des gestes que doivent avoir les valides. Bref, c'était vraiment instructif et intéressant.
 
Et puis j'ai eu un chouette petit badge !

 
 

dimanche 2 mars 2014

Une fois n'est pas coutume... parlons futilités, chiffons et fanfreluches...

 


Bon, c'est pas tout ça, mais moi, le 29 mars prochain, j'ai le gala des diplômés 2012-2013 de l'Ecole où je travaille : cérémonie officielle avec tout le gratin : discours, diplômes enrubannés, toges solennelles, lancer de toques et... et... le fameux gala qui a un faux-air de bal des débutantes si suranné !
 
Ce gala revêt chaque année un thème bien précis : "7ème art" il y a deux ans, "Bons baisers de Russie" l'an dernier (il y avait également eu "les 60's", "Bienvenue à Bollywood"...). Le thème de cette année : "Les années folles, take me to Broadway". Le jeu chaque année, est de se trouver une tenue, une coiffure, des accessoires qui collent avec le thème. Tout le monde (jeunes diplômés, enseignants, personnel administratif) se retrouve pour cette soirée de gala toujours très réussie et très agréable avec grand dîner, animations et soirée dansante.
 
J'ai cette année décidé de confectionner moi-même ma tenue et mes accessoires. J'ai trouvé tout ce qu'il me fallait : tissu et autres fanfreluches pour réaliser tout cela. Voilà, "y'a plus qu'à" ! En espérant que je réussisse ce que je veux faire car maintenant que j'ai le matos et les idées, ce serait bête de tout rater hein !
 
Bon j'ai la pression là, parce que, bien évidemment, vous voudrez voir le résultat !
 
 
 
 
Et pour le fun :
 

 
Et d'ailleurs.... qui a décidé de se mettre aux claquettes en 2014, hein ???
 

 
Bravo les filles, j'espère faire aussi bien que vous !